Djibril Ba, agent de sécurité consciencieux et dévoué

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Parmi tous les agents de sécurité de la société Baol Promotion travaillant à la direction de la Sonatel de Tambacounda, Djibril frappe d’emblée le regard des clients par sa tenue bien portée, sa cravate bien nouée, ses bottes bien cirées, sa ceinture bien serrée, une belle casquette qui dépasse de part et d’autre de sa tête. Le plus impressionnant sont ses mouvements de va et vient dans l’enceinte de la SONATEL. Il parle avec les clients, les oriente, ramasse les bouts de papier qui traînent par terre, demande à un client de ne pas mettre ses pieds contre le mur, demande à un autre d’aller s’asseoir et d’attendre son tour, replace sa cravate, rehausse son pantalon, retourne à son bureau installé à l’entrée et guette l’assistance comme un fauve surveille ses petits. En le regardant faire ses manœuvres, nous avons l’impression d’être plus en sécurité que le président Wade.

Agé de 31 ans,   célibataire, né au quartier Salikéné, domicilié au quartier Pont de Tambacounda, aîné d’une famille de sept enfants à savoir quatre frères et deux sœurs, Djibril a toutes les qualités d’un agent de sécurité qui rassure et inspire confiance. Après six année de scolarité à l’école primaire, il fréquente le collège Moriba Diakité pendant deux années avant d’entrer dans l’armée. A la fin de son service militaire de deux ans passé en Casamance dans le bataillon du 25e BRA, Djibril n’a trouvé d’autre travail que d’être agent de sécurité. « Mon métier de rêve, c’est d’être chauffeur, surtout chauffeur dans les ONG à Tambacounda, car ils sont bien payés. C’est la raison pour laquelle je suis en train de passer mon permis de conduire ». « Mon travail à la SONATEL de Tamba est de contrôler et de vérifier les permis de tout le matériel entrant ou sortant de l’entreprise, d’orienter les clients vers les guichets ou les bureaux, de veiller à l’ordre et à la sécurité pendant les heures d’ouverture des bureaux. C’est une chance pour moi d’avoir trouvé ce travail, car c’est extrêmement difficile à Tamba, surtout si on n’a pas de diplômes. Je suis fier de gagner dignement ma vie et avec mon salaire d’agent de sécurité, j’aide ma famille, je paie mon loyer, je règle mes dépenses personnelles et j’épargne un peu pour mes futurs projets ».

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Tambacounda.info