24 questions à Docteur Diallo, pharmacien et politicien à Tambacounda

Par Assane Diallo / Tambacounda.info /

diallo

Vous êtes Docteur Salif Samba Diallo ou Elhadj Salif S. Diallo ?

Je suis Docteur Salif Samba Diallo. Il est vrai que j’ai eu le privilège d’effectuer le pèlerinage à la Mecque il y’a de cela trois ans mais je n’ai pas eu la chance d’être appelé Elhadj à mon retour et la dernière fois je disais à ma dame que j’ai remarqué que personne à commencer par elle ne m’appelle Elhadj. Donc je crois que c’est un titre qui est périmé et il faudrait que je reprenne le pèlerinage.

Comment présentez-vous donc Docteur Salif Samba Diallo ?

Dr. DIALLO Salif Samba est un pharmacien sénégalais originaire du Fouta, Dakarois de naissance et Tambacoundois d’adoption.

Pouvez-vous nous parler en détail sur votre parcours scolaire et professionnel ?

A l’âge de 5ans j’ai commencé à fréquenter l’école coranique et très rapidement mon maître a découvert en moi une certaine prédisposition à assimiler aisément l’enseignement qu’il m’inculquait ; il s’en ouvrit à mon père qui décida de ne pas m’amener à l’école française et de me laisser me consacrer entièrement et uniquement à l’enseignement coranique. Au bout de trois ans et sur insistance d’un de ses frères, il accepta malgré lui qu’on m’inscrive à l’école française et c’est la raison pour laquelle c’est à l’âge de 8ans que j’ai commencé à fréquenter l’école primaire de Thiaroye Gare où j’ai obtenu mon entrée en sixième qui me permit d’accéder au CEG Pikine Sud et c’est dans cet établissement de la banlieue dakaroise que j’ai décroché mon DFEM. Ma carrière scolaire a failli s’arrêter à ce stade à cause d’une défaillance administrative que se rejetaient la direction de mon établissement et celle de l’enseignement moyen et secondaire du ministère de l’éducation nationale. En effet, mon dossier de demande d’orientation n’avait pas été retrouvé lors de la commission d’orientation et après beaucoup de tergiversations, on me demanda de reconstituer un dossier pour prétendre à une orientation à Saint Louis car disaient-ils tous les lycées de Dakar étaient pleins et c’est finalement le 04 Décembre de cette année que je fus orienté en classe de seconde au Lycée Faidherbe de Saint Louis où j’ai passé deux ans avant d’obtenir ma première partie du baccalauréat qui à cette période était le sésame obligatoire pour accéder en classe de Terminale. Je retourne donc à Dakar pour atterrir au Lycée Seydina Limamoulaye de Pikine où j’ai obtenu mon Bac série D qui m’ouvrit les portes de l’université de Dakar et plus précisément de la faculté de Médecine et de Pharmacie où j’obtiendrais plus tard mon diplôme d’Etat de Docteur en Pharmacie en Juillet 1992.

Ensuite commença la période de galère pour la recherche d’un emploi mais elle ne durera qu’une année car à cette époque il était extrêmement difficile si tu n’étais pas un fils ou un protégé d’un membre du gouvernement ou d’une grande famille maraboutique d’ouvrir une pharmacie à Dakar et dans les grandes capitales régionales. Par contre dans les zones rurales c’était possible mais personne ne voulait y aller et l’écrasante majorité des sortants était prête à attendre plusieurs années pour pouvoir s’installer dans une grande ville. C’est ainsi que ne pouvant pas supporter les rigueurs du chômage et ne voulant pas être dépendante de ma  famille qui était déjà très éprouvée depuis le décès de mon père, j’ai préféré alors me contenter d’une autorisation d’ouverture d’une officine de pharmacie à Koumpentoum une localité que j’ai jamais connu et ni même entendu parler auparavant. J’y ai donc exercé ma profession pendant un peu plus de trois ans avant de me déplacer depuis Avril 1997 vers la ville de Tambacounda. 
             
Comment êtes-vous venue à la politique et pourquoi vous aviez choisi de militer à l’Union pour le Renouveau Démocratique ?

Un jour au cours d’une discussion avec des amis, on était entrain de donner nos impressions sur les hommes politiques sénégalais et moi j’avais dis que si jamais je devais faire la politique je serai du côté de Djibo KA et j’avais donné mes raisons. Il y’avait dans le groupe un certain Fantamady Dagnokho ex agent à la RTS qui me dit que Djibo était son ami et qu’il ferait tout pour me mettre en contact avec lui ;c’était le matin vers 11h et le soir vers 19h mon téléphone sonne et au bout du fil Djibo Leity KA qui après s’être excusé me dit que c’est Fantamady qui lui a laissé dans son portable un message dans lequel il a insisté pour qu’il m’appelle à ce numéro. Je n’en revenais pas et je lui ai expliqué le contexte dans lequel Fantamady avait décidé de me mettre en rapport avec lui et il me remercia et me pria de bien vouloir le rencontrer une fois que je serais à Dakar. Ce qui fut fait la semaine suivante lors d’une de mes descentes qui était déjà programmée dans la capitale sénégalaise et il me reçu dans son bureau à l’assemblée nationale car en son temps , il était député président de commission.

On a brièvement discuté ce jour là car il était en session ; il me remercia de la sympathie que j’avais à son égard et me dit qu’il reconnaissait que son parti était faible à Tambacounda depuis le décès de Mr Guindo ; il m’a dit qu’il était entrain de chercher un leader charismatique originaire de Tambacounda , il m’a encouragé tout en me demandant de faire très attention primo à mon argent en ma qualité de jeune opérateur économique et secondo le fait que je ne sois pas natif de Tambacounada ne milite pas en ma faveur et il termina  en me disant de rester en retrait et d’aider le groupe en place à s’organiser . On s’est quitté sur ces termes et sur le chemin du retour j’ai longuement médité sur les propos de Mr KA et je me suis demandé pourquoi il me demande de rester en retrait et de faire attention à mes économies alors qu’il sait que son parti est dans une certaine léthargie et que je pouvais lui être utile. J’en suis alors arrivé à la conclusion que je venais de rencontrer un homme bien, soucieux de sécuriser d’abord les intérêts de ses amis et sympathisants et non ses propres intérêts. J’ai alors décidé de le soutenir dans son combat en tant que sympathisant et à mon retour à Tambacounda, je me suis mis à rechercher les responsables de son parti dont les chefs de file était un certain Saliou Dieng de qui Djibo m’avait beaucoup parlé et les conseillers municipaux que sont Dioula Camara, Fatou Diop et Mamadou Bâ.
Lors de l’installation des instances de l’URD à Tambacounda, ces responsables m’ont adressés une invitation en tant que sympathisant mais malheureusement cela a coïncidé avec une assemblée générale des pharmaciens à Saint Louis à laquelle je devais obligatoirement être présent. A mon retour et à ma grande surprise ils viennent me faire le compte rendu de leur congrès et m’annoncer par la même occasion qu’ils m’ont proposés au poste de secrétaire général de la Convention Régionale de l’URD de Tambacounda ce que j’ai finalement accepté devenant du même coup militant à part entière de ce parti. Depuis lors, mon équipe et moi avons beaucoup travaillés aussi bien dans le département de Tambacounda que dans ceux de Bakel et de Kédougou et au bout de quelques mois j’ai été copté par la direction du parti pour intégré la DPE ( Direction Politique Exécutive ). Par la suite Djibo KA est venu à Tambacounda, il nous a vu à l’œuvre sur le plan de l’animation du parti, sur notre environnement social et sur notre intégration au sein de la population de Tamba et je crois qu’il sait maintenant que même si je ne suis pas natif de Tamba, cette région m’a adoptée.  
    
Qu’est ce qui vous a le plus marqué chez  Djibo Leyti Ka ?

C’est un grand commis de l’état ; un républicain confirmé.
Savez vous que Mr. Djibo KA n’accepte jamais de mélanger les affaires politiques et celles de la république. Par exemple lors de ses visites dans le cadre de ses activités gouvernementales, il n’accepte jamais que ses militants l’accueillent à l’aéroport avec les couleurs de son parti. Autre fait à souligner, c’est l’un des rares ministres ou le seul qui ne se soucie pas de la coloration politique de ses collaborateurs ; en effet s’il change de ministère par exemple, il n’amène avec lui que son directeur de cabinet et sa secrétaire et il laisse intact tout le personnel qu’il trouve sur place ;il ne regarde pas si tel agent ou cadre de son ministère est de son parti ou pas ;pour lui, seule la compétence compte ;qu’ils soient du PDS , du PS ou d’un autre parti , ce sont des sénégalais qui sont là et qui travaillent pour la république. Il est resté un grand commis d’état sorti de l’école senghorienne et qui se fait un point d’honneur de traiter les correspondances que lui adressent ses concitoyens et de leur répondre ;un fait qui est devenu rare dans l’administration. Une fois je l’ai interpellé suite à l’intervention d’un marabout de Tamba pour qu’il intercède en faveur d’un de ses protégé qui était candidat au concours de recrutement des agents des parcs et il m’a répondu sèchement et fermement en me disant qu’il ne ferait jamais pareille chose car il s’agit d’un concours national et tous les postulants devaient partir à chances égales.  Je pouvais continuer à donner beaucoup d’exemples de comportement et d’actes républicains que j’ai noté chez Djibo Léïty KA je n’en finirai pas. Pour terminer je dirais que le Sénégal a besoin d’un Djibo KA pour restaurer la République.  

Quel événement vous a le plus marqué sur le plan politique ?

L’alternance en 2000 avec cette mobilisation exceptionnelle des sénégalais pour faire partir un régime.

Comment avez-vous vécu le phénomène de la transhumance ?

C’est dommage et cela a constitué un facteur bloquant pour l’envol du gouvernement de l’alternance car c’est la mauvaise graine qui était dans l’ancien régime qui est venu infecter la bonne semence produite par les sénégalais au soir du 19 Mars 2000. 

Aujourd’hui, comment jugez-vous la situation politique qui prévaut dans ce pays ?

Vous savez moi je ne fais pas de la politique politicienne. Aujourd’hui, nous sommes en présence de trois blocs que sont la mouvance présidentielle qui gouverne tant bien que mal qui a fait un bon travail avec de belles réalisations à Dakar mais qui tarde à se manifester dans le pays profond, l’opposition parlementaire qui se bat bien et l’opposition non parlementaire qui se dit significative et qui a commis l’erreur de boycotter les législatives. Je crois qu’il faut qu’on soit objectif car dans un pays tout le monde ne peut pas gouverner ; il faut un gouvernement qui gouverne et une opposition qui s’oppose avec ses droits mais aussi ses devoirs surtout républicains. On ne doit pas être en campagne électorale permanente car j’ai noté que depuis bientôt dix ans on ne travaille pas dans ce pays, on ne fait que de la politique politicienne. 

Quels sont vos rapports avec les autres responsables politiques et plus particulièrement  avec le maire Souty Touré dont certaines rumeurs font état de votre rapprochement avec  lui ?

Les rumeurs sont des rumeurs et certaines personnes se plaisent à distiller ces genres de contre vérités. A la veille des élections reportées, j’ai été approché par un ami qui m’a fait part du fait qu’un bloc de partis politiques était entrain de se constituer autour du PSA de Mr. Souty Touré et il voulait que l’URD en fasse parti ; je  lui ai répondu après concertation avec mes camarades que nous préférons décliner l’offre car pour nous, nous sommes en phase de collecte de conseillers qui une fois élus constitueront le bureau du conseil municipal et ce sera lors de cette dernière phase seulement que les alliances pourraient se faire car en ce moment on saura qui est qui et qui peut faire quoi pour l’envol de la commune de Tambacounda. Donc, durant cette période préélectorale, je n’ai jamais rencontré Mr. Souty Touré ni parlé avec lui au téléphone pour nouer une alliance. Ces genres de comportements me réconfortent car je sais aujourd’hui que ceux qui véhiculent ses rumeurs ont peur de l’URD. Maintenant je dirais que j’ai eu à rencontrer le Président Cheikh Cissokho à la demande d’un de ses plus proches collaborateurs mais c’était surtout en ma qualité d’opérateur économique pour débloquer mes factures qui se trouvaient au niveau du Conseil régional ; on en a profité pour parler politique mais pas d’alliance et c’est important de le souligner car il se pourrait que je sois aperçu chez lui. Pour vous dire donc que je ne me cache pas, je ne complote pas sur le dos de la population et je suis sincère dans ce que je fais. Donc pour les rumeurs c’est ce que j’avais à dire.

Maintenant pour mes rapports avec les autres responsables politiques, je dirai que je connais un peu Mr. Souty Touré, j’ai eu à le rencontrer en sa qualité de maire deux ou trois fois et je trouve qu’il est sympathique, accueillant, il fait beaucoup dans le social mais il gagnerait beaucoup à s’entourer d’une équipe de jeunes dynamiques, pas laudateurs, travailleurs, sincères et animés de la ferme volonté de gagner à ces côtés la bataille du développement de Tambacounda. J’échange beaucoup avec Mr Alassane Guissé de Yoonu Askan Wi qui est un personnage pétri de qualités et qui a d’importants projets pour le développement de la ville. Du côté du PS j’ai de bons rapports avec le responsable des jeunes Mr Syna Cissokho et Mr Mountaga Dabo mais j’admire dans ce parti des personnes comme Bâ Oumou Diallo qui avait la possibilité de transhumer mais qui est resté digne.

C’est bizarrement avec notre principal partenaire dans la mouvance présidentielle à savoir le PDS que les rapports ne sont pas serrés entre les responsables au sommet et je dirai qu’on ne se connaît même pas ; toutefois j’apprécie beaucoup certains jeunes cadres de ce parti qui ne versent pas dans la politique politicienne et qui pourraient être d’un apport très considérable dans la bataille pour le développement de Tambacounda et là je pense entre autres au jeune enseignant de l’université du nom de Mr. Kâne que je ne connais pas personnellement mais dont on m’a dit beaucoup de bien et j’ai lu son projet de société dans votre journal. Pour vous dire qu’au niveau des élections locales on ne doit pas se soucier de la coloration politique mais il faut laisser les populations s’organiser pour avoir une équipe dans laquelle il y’aura l’expérience, la compétence et l’engagement pour arrivé au résultat escompté à savoir faire de Tambacounda une cité où il fera bon vivre.

Comment parvenez vous  à gérer votre famille ?

Je crois que je la gère bien car hormis mes activités politiques et professionnelles, je mène une vie rangée ce qui me permet d’être très présent à la maison à côté des enfants.

Que regrettez-vous le plus dans votre vie ?

C’est surtout l’étiquette qu’on colle à mon leader politique suite à son appel entre les deux tours de la présidentielle de 2000 car il a été incompris ; les proches collaborateurs de l’actuel chef de l’état voulaient se jouer de lui et il a voulu se rebiffer mais dommage pour lui ses militants ne l’ont pas suivi car il fallait coûte que coûte que l’alternance se produise et certains sénégalais refusent d’évoluer et restent toujours figé à cette date mémorable mais tout compte fait, Djibo KA demeure le meilleur de la classe politique sénégalaise.

Quelle déception avez-vous du mal à digérer ?

C’est dans le cadre de mes activités professionnelles et je préfère ne pas trop m’y  appesantir car rien qu’à y penser j’ai le cœur serré.
 
Qu’est ce que vous détestez le plus ?

La traîtrise et le mensonge ; je n’aime pas aussi les truands et ceux qui se croient indispensables et incontournables. 

Quels sont vos goûts musicaux ?

J’adore le groupe de Mbouré sans loi. J’aime aussi le Rap.

Est-ce que vous faites du sport ?

Pas de façon assidue mais c’est très nécessaire pour l’équilibre de l’homme.

Quel est votre plat préféré ?

Je n’ai pas de préférence particulière hormis le « thiéré ak mboum » dont je raffole mais je ne l’ai malheureusement qu’une fois par semaine et Madame Diallo sait très bien le préparer en général le vendredi ; mes cousins séréres sont donc invités.

Quelles sont vos qualités et vos défauts ?

Je n’aime pas faire du mal à quelqu’un et j’aime aider les gens à réaliser quelques choses pour pouvoir à leur tour aider d’autres mais malheureusement je n’ai pas encore eu de satisfaction dans ce domaine.
Je n’aime pas qu’on me fasse du mal et je pardonne difficilement ce qui constitue un grand défaut.

Quels sont vos rapports avec la jeunesse de Tambacounda ?

Il parait que je suis difficile à aborder mais je crois que c’est une fausse appréciation ; je suis d’un abord très facile et je suis très fidèle en amitié et mes meilleurs amis on ne les retrouve pas dans la haute classe sociale mais surtout dans la moyenne classe. Donc j’ai de bons rapports avec la jeunesse de Tambacounda et à chaque fois qu’elle m’invite ou qu’elle me sollicite pour une cause noble, je réponds souvent favorablement en fonction de mes possibiltés.

Sinon certaines personnes disent que vous n’êtes pas natif de Tambacounda et cela vous touche au cœur ?

C’est vrai je suis natif de Dakar, je suis venu à Tambacounda par la volonté de Dieu pour travailler. Mon père a quitté le Fouta pour aller travailler à Dakar ; donc si on suis le raisonnement de ces gens, mon père n’est pas dakarois, il est du Fouta et selon leur logique je devais être né au Fouta et aujourd’hui, je devais être dans le fin fond de cette localité avec mon bâton et derrière mon troupeau. Que chacun fasse un raisonnement pareil et essaie de se projeter à une ou deux générations derrière pour voir où est ce qu’il devrait se trouver actuellement. C’est paradoxale car certaines personnes refusent systématiquement de rejoindre Tamba quand ils y sont affecté et ceux qui acceptent de s’y installer sont traité d’étrangers alors qu’il n y’a rien d’extraordinaire dans cette région. Non ne versons pas dans ces débats stériles. Les vrais Tambacoundois sont ceux qui y vivent par la volonté de Dieu, qui s’y réveillent et qui chaque jour partagent le bonheur ou le malheur de la population Tambacoundoise. Les vrais Tambacoundois sont ceux qui se réveillent à Tambacounda et qui règlent les problèmes dans les familles tambacoudoises. Soyons constructifs et mobilisons nous pour le grand bien de Tambacounda.         

Etes vous candidat pour briguer la mairie de Tambacounda ou le conseil régional ?

Mon ambition première lorsque je suis entré en politique était d’œuvrer pour le développement de la localité où je vis et où je me réveille au minimum les 320 jours sur les 365 que compte l’année. Mon objectif c’était d’être un conseiller élu pour avoir droit à la parole dans un conseil et pouvoir dire oui si c’est oui ou non si c’est non. Avec le temps, la massification de mon parti aidant, certains de mes camarades ont fait un travail de proximité énorme et le bruit a couru comme quoi Dr. Diallo est candidat à la mairie et dans tous les quartiers de la commune les gens ont adhérés et j’ai reçu des témoignages de sympathie et de soutien. Je n’ai donc jamais déclaré ma candidature à la mairie ou au Conseil Régional mais aujourd’hui, je suis victime d’une rumeur qui a fait de moi un candidat à la mairie et donc je ne suis plus en mesure de reculer car ce serait trahir l’attente d’une grande partie de la population qui a manifestée son désire de changer de dirigeants. Toutefois, je ne suis pas obnubilé par le fait d’être maire à tous les coups ; je réponds seulement favorablement à l’appel de certaines personnes et pas des moindres. Je ne brigue pas la mairie pour m’enrichir loin de là car Dieu merci je travaille et je gagne bien ma vie ; au contraire ce sera un fardeau de plus dans ma vie de tous les jours. Donc ce n’est pas par opportunisme que je suis candidat mais par contrainte car mon honneur et ma dignité ne me permettent pas encore une fois de rejeter l’espoir placé en moi. Maintenant, puisque les élections locales sont constitué de deux phases, la première étant celle de la collecte des conseillers et la deuxième celle de l’élection du bureau du conseil municipal et du conseil régional, nous allons nous mobiliser pour d’abord faire de bonnes listes d’investiture en vue d’avoir le maximum de conseillers sûrs qui ne seront pas influençables et qu’on ne pourra pas « acheter » le jour de la constitution du bureau du conseil municipal ou régional.

Avez-vous les moyens de votre politique ?

Je n’ai pas les moyens pour acheter les consciences mais mes camarades et moi sommes en mesure de nous mobiliser pour avoir des moyens logistiques pour faire notre travail d’animation et de sensibilisation.

Quels sont vos projets pour Tambacounda ?

Je ne peux pas énumérer ici les projets que j’ai pour Tambacounda car voilà une ville très en retard sur le plan des infrastructures en général et n’importe quel domaine que tu prends, il y’a beaucoup de choses à faire.
Donc aujourd’hui, le plus grand projet des Tambacoundois est d’arriver à GAGNER c'est-à-dire « Garantir Avec une Génération Nouvelle l’Envol Régional » et c’est ce à quoi je m’atèle avec mes camarades et j’invite tous les jeunes, tous les cadres, toutes les femmes , en un mot tous les fils et toutes les filles de Tambacounda de naissance ou d’adoption vivant à Tambacounda ou ailleurs au Sénégal ou dans la Diaspora qu’ils soient de la société civile ou des autres partis politiques, à venir se joindre à nous , à se ceindre les reins pour faire en sorte que Tambacounda sorte enfin la tête de l’eau. Toutefois cette noble ambition ne se réalisera qu’avec des personnes sincères qui accepteront de se sacrifier pour servir la communauté mais non pour se servir de la communauté et pour se faire, on aura pas besoin des politiciens professionnels qui se servent des budgets destinés aux investissements pour vivre sur le dos des populations.  
 
Qu’est ce qui vous touche le plus à Tambacounda ?

La chaleur.

Votre dernier mot ?

Je vous remercie.