Bouna Bâ, un baroudeur au coeur de Kédougou

Par Boubacar Dembo Tamba / tambacounda.info /

Il n’y a pas un seul mordu des technologies de l’information et de la communication à ne pas le connaître. Bouna Bâ et sa boîte « Kédougou Multi Services » font énormément dans l’élargissement de l’horizon culturel des habitants de la ville, voire de toute la région minière. Kédougou Multi Service est aujourd’hui le creuset de l’initiation des jeunes de Kédougou aux technologies de l’information et de la communication. Il s’y  ajoute qu’il est aussi devenu une sorte de passage obligé pour les gratte papier, tellement que son initiateur, Bouna Bâ, d’un came olympien, est accueillant.

bouna

« L’idée a effleuré mon esprit en 2000, de mettre une sorte d’oasis dans le grand désert des nouvelles technologies de l’information et de la communication qu’etait Kédougou » laissera-t-il entendre. Puis, l’intrépide entrepreneur de se ranger dans les starting blocs pour une épreuve d’endurance commençant par une papeterie. Multipliant les cordes à son arc, Bouna, associé à son frère cadet Abdoulaye Amadou Bâ officiant aujourd’hui à Oromin, une compagnie minière de la place, démarra par faire des saisies de textes. La connexion à l’Internet RTC fit son entrée à Kédougou Multi Services, » mais les coûts étaient exorbitants avec un abonnement avoisinant 70 000 F, et qui fait que l’heure de connexion coûtait 2500 F », expliquera Bouna qui n’a pas manqué de souligner le précieux concours de son frère Abdoulaye en termes de maintenance.

Plus d’une demi centaine de jeunes s’y sont familiarisés avec l’outil informatique, avec des sessions de formation oscillant entre trois et douze mois. D’aucuns ont instamment même été arrachés des griffes du chômage Bouna fait aussi dans le commerce avec la vente en gros des cartes de téléphonie mobile des deux premiers opérateurs du Sénégal.

Le souhait le plus ardent de Bouna de nos jours est et demeure l’extension de son siège devenu trop exigu, et la multiplication des services offerts pour le grand bonheur des Kédougouens. Il montre ainsi la voie à certains jeunes, par moments trop attentistes, parce que Bouna, à le regarder seulement, les yeux barricadés derrière des lunettes de médecin, s’en sort bien.