Par Assane Diallo / Tambacounda.info /
Grand connaisseur de célèbres villes impériales du « Niani » du « Wouli » et du « Bundu »
On dirait de lui qu'il est né avec le micro. El hadji Samba Coumba Bâ ne se présente plus dans la région orientale et dans les pays de la sous région, frontaliers à Tambacounda. Ce grand connaisseur de célèbres villes impériales du « Niani » et « Wouli », « bambado », « xalamkaat » et célèbre virtuose de la kora est devenu depuis plusieurs années le chouchou du public tambacoundois à chaque grande manifestation tenue dans la région orientale.
C'est en 1969 qu'il dépose ses baluchons à la Rts de Tambacounda pour devenir producteur extérieur, sa belle voix et son sens de communication ont fini par enchanter les populations de Tambacounda. Depuis cette date, El hadji Samba Coumba Bâ n'a pas quitté cette radio. Il a occupé diverses fonctions entres autres, agent de production et animateur. Ce natif de Tambacounda a osé faire des pérégrinations dans des pays comme Mali, Mauritanie, Guinée konakry et Bissau en passant par le Burkina Faso, où ses ancêtres n'ont jamais été pour montrer son talent et son savoir faire avec la Kora avant de jouir d'une célébrité qu'aucun joueur de kora n'a connue dans la capitale orientale. Et certains disaient que Elh Samba Coumba Bâ aurait emprunte le chemin de guide touristique de par sa maîtrise parfaite de la situation géographique de la région, la plus vaste du pays. Président des communicateurs traditionnels de la région de Tambacounda, ce père de famille, né en 1947 et marié à une épouse compte à son actif plus de 10.000 membres repartis dans les trois départements de Tambacounda. Aujourd’hui, l’homme et son réseau régional viennent de bénéficier un matériel high Tech, composé d’un écran, un vidéo projecteur, un lecteur et un CD du film « Mooladée » de Sembene Ousmane traitant de l’excision afin de mener des actions de sensibilisation contre l’excision dans les différents quartiers de Tambacounda. Le matériel a été offert par l’Organisation internationale de la Francophonie lors d’un séminaire de capacitation organisé au mois de mars dernier. Un geste qui devrait en appeler d’autres de la part des autorités car les communicateurs, en ont vraiment besoin pour jouer pleinement leur rôle.
