Saliou Dieng, l’avocat des causes nobles

Par Assane Diallo / Tambacounda.info /

L’homme est toujours de bonne humeur. Le rire facile. Doté d’une démarche chaloupée et d’un pas vigoureux, il dandine aussi la tête. Rarement hors de ses gonds, il a la poignée de main ferme et chaleureuse. Mais certains disent que s’il vous sert la main, vous avez intérêt à recompter vos doigts. Par contre, d’autres louent ses qualités humaines qui l’ont parfois engagé dans des voies souvent difficiles, mais c’est quelqu’un dont la ville de Tambacounda peut-être fière. Nous vous présentons l’un des animateurs les plus assidus de votre site préféré. Nous voulons nommer Saliou Dieng dit Zale.

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A Tambacounda, plus particulièrement dans le landernau politique, Saliou Dieng dit Zale est incontournable. Qu’on l’aime où pas, c’est l’enfant terrible, un élément essentiel dans le dispositif de l’Union pour le Renouveau Démocratique (URD) de Djibo Leyti KA. Militer dans un parti politique est un moyen de contribuer au bien-être des gens. Un don qui vient du cœur. Zale Dieng, c’est d’abord une bonne stratégie d’occupation de terrain doublée d’une grande capacité de communication. Lancé très jeune dans la vie politique, il est arrivé à tisser un réseau de relation qui lui permet d’être présent partout où des décisions engageant l’avenir de Tambacounda sont prises, alors qu’il ne détient aucun mandat électif. Ensuite, les espaces locaux de communication, il en fait son affaire. A travers les radios et les sites en ligne, ses commentaires sont fortement sollicités. A Tambacounda.info, il joue le rôle d’un régulateur. Il tient toujours des discours constructifs. Dès qu’un article est en ligne, il intervient le premier pour indiquer la voie à suivre. Et dans tous les sujets, son point de vue est souvent pertinent. Sa combativité et sa hargne n’ont jamais manqué à la jeunesse tambacoundoise. Toujours aux avant-postes pour les causes justes, ce natif du quartier Plateau a juré de consacrer toute sa vie au combat pour l’amélioration des conditions de vie des populations de Tambacounda. Et il le démontre quotidiennement en allant à l’assaut des hommes politiques sans programme adapté aux besoins de la gestion de la cité. Depuis la déroute de son leader (Djibo Leyti Ka)  aux élections présidentielles de 2000, Zale Dieng mène une bataille féroce de repositionnement contre le parti au pouvoir. Ce qui est en contradiction avec la position de l’Union pour le Renouveau Démocratique (URD), son parti, qui est actuellement membre de la mouvance présidentielle. Une bizarrerie que seul Zale Dieng peut expliquer. S’il veut, bien sûr, garder intact sa réputation de militant discipliné et engagé. Cette animosité envers le parti au pouvoir et son leader, le Président de la République Maître Abdoulaye Wade, lui a coûté, temporairement, sa liberté en janvier 2005, avec son arrestation spectaculaire à Tambacounda, suivie de son transfert à Dakar. Il sera reproché à Zale Dieng d’avoir tenu des propos injurieux envers le Chef de l’Etat par sms via le portable de Mamadou Diouf, un proche collaborateur du Président de la République. Il sera finalement jugé par le Tribunal des Flagrants Délits de Dakar pour délit d’outrage, et condamné à trois mois de prison avec sursis alors que le Procureur avait requis pour quatre mois. Il surmontera avec courage cette étape mouvementée de son militantisme. Il fait du passé table rase. Ne pas le faire, c’est prendre le risque de piétiner. C’est une dimension essentielle pour avancer dans l’existence et continuer à évoluer. La prison, c’est souvent aussi le prix à payer pour atteindre ses objectifs politiques. Originaire de Kaolack, Zale Dieng est né à Tambacounda. Il y a grandi et fréquenté l’école française jusqu’à l’obtention de son BFEM. Son père, fonctionnaire des travaux publics de l’époque coloniale, était arrivé dans la capitale orientale en 1951. Depuis, la famille, qui est bien intégrée dans son environnement, considère Tambacounda comme son propre patrimoine.