Tambacounda : Un réseau de présidents de conseil ruraux mis en place pour la conservation du PNNK

Les problèmes du Parc National du Niokolo Koba sont énormes, et les moyens pour leur résolution se font rares, même si la tutelle a décidé d’y injecter chaque année un milliard de nos francs et ce pendant trois ans. Pour trouver une issue jugée salvatrice pour ce patrimoine en péril, les techniciens ont trouvé nécessaire de mettre en place un réseau de présidents de conseils ruraux ceinturant ce patrimoine mondial et réserve de biosphère.

Le capitaine Mamadou Sidibé est formel, « les problèmes du parc national du niokolo koba sont énormes, et ne sauraient être résolus par les seuls agents que nous sommes, surtout que nos moyens humains et logistiques sont limités ». Le conservateur du parc de mettre en relief une kyrielle de difficultés  dont les fortes pressions que subit cette importante réserve de biosphère. L’on peut entres autres citer « le braconnage qui sévit malheureusement encore, la divagation du bétail, l’exploitation illégale des essences forestières tout comme l’orpaillage avec l’utilisation du mercure dans la zone de Ouroli, et qui pourrait dangereusement contaminer les points d’eau. Pour le capitaine Sidibé, il faut ajouter à cela les « sous effectifs, l’inaccessibilité de certaines zones surtout en période hivernale, l’ensablement du réseau hydrographique ou encore la colonisation des mares par les plantes envahissantes ». Toutes choses qui feront concocter par les autorités du parc une feuille de route dont les activités phares sont « l’implication des populations », et c’est dans cette dynamique que l’initiative de porter sur les fonds baptismaux un réseau des présidents de conseils ruraux riverains du parc national du niokolo koba, est jugé pertinente et indispensable. Et bomme les cent mille habitants regroupé dans les trois cent cinquante villages et hameaux des quinze communautés rurales jouxtant ce patrimoine mondial devront s’impliquer activement dans la préservation du parc, les techniciens ont fait de la promotion des activités génératrices de revenus pour ces populations, un des éléments clefs des nouvelles orientations ainsi que la redynamisation de l’activité touristique qui, malgré le manque de professionnalisme des opérateurs privés, génère annuellement une quinzaine de millions de nos francs.

La puissance publique, selon le conservateur du parc, a pris la décision d’injecter annuellement un milliard de nos francs dans le parc, et ce pendant trois ans, histoire de transcender un nombre inestimable de contraintes dont l’enclavement de certaines contrées de cette réserve de biosphère.


Boubacar Dembo Tamba / Tambacounda.info /