[Tamba Portrait] Djimo Souaré, de l’entrepreneuriat social à la politique

 

L’homme s’est investi pour changer la donne dans le Bundu, lors des deux tours de l’élection Présidentielle de 2012. Djimo Souaré, puisque c’est de lui qu’il s’agit membre actif de l’Alliance Pour la République/Yakaar, a abattu un travail colossal depuis des lustres pour arriver à ce résultat : obtenir cette victoire. Ce manager, un gestionnaire de projet à finalité sociale, émigré depuis belle lurette, travaille depuis quelques années pour le développement de son terroir, le Bundu, en investissant beaucoup secteurs. En Europe où il a fini de marquer son territoire, Djimo Souaré a conduit une lutte syndicale mémorable pour la régularisation des travailleurs sans papiers en France. Une lutte qui a aboutit à la régularisation de travailleurs sans papiers.

Un « Bundunké » pur souche

« Je suis du village de dieylani à 33 kilomètres de Goudiry. Je vivais en France mais depuis 2 ans je suis quasiment au Sénégal et principalement à Goudiry. J’ai travaillé à l’organisation et la massification de l’Alliance Pour la République du Président Macky Sall, dans le département de Goudiry ».

Un cursus bien rempli

« J’ai fait mon cycle primaire au Sénégal jusqu’au bac. Après ce diplôme, je suis parti en France en 1998 où j’ai fait un Deug avant de m’envoler vers Londres en Angleterre où j’ai vécu. Je suis retourné vivre en France quelques années après. C’est alors le début de la galère, suivi d’un engagement syndical et associatif par la suite, j’ai profité d’un congé individuel de formation pour poursuivre mes études ».

Artisan de la victoire de Macky Sall dans le Bundu

« J’ai adhéré dans ce parti au mois de juillet 2009. J’ai crée des sections en France, dans la même lancée, j’ai promis au Président Macky d’implanter le parti sur toute l’étendue du département de Goudiry et j’ai utilisé mon réseau associatif (j’étais secrétaire général de l’association pour le développement social et économique du Boundou) (ADSEB) pour créer des comités dans les villages les plus reculés du Boundou. J’ai accompagné le Président au mois de février 2011 en tournée dans la région de Tambacounda où j’ai mobilisé les jeunes du département en créant le Cojer local et le MEER avec les étudiants. J’ai été élu à l’unanimité par les délégués, coordonnateur du comité électoral départemental de Goudiry ». Nous sommes responsables APR de cette région, nous voulons être des acteurs du développement de notre région et du Sénégal  ».

Un entrepreneur social au service de son terroir

« Après un deug en administration économique et social, j’ai travaillé dans un groupe d’hôtellerie-restauration (7000 salariés). Je suis devenu délégué syndical central et permanent. Par la suite, j’ai fait une licence en management des organisations, spécialisé dans le management des organisations de l’économie solidaire avec une expérience chez Arcanes Entreprises comme chargé d’insertion. En ce moment, je travaille sur la création d’une ferme agropastorale avec une association dénommée Mouvement pour l’émergence du Boundou (MEB) dans la région de Tambacounda (l’étude est déjà faite). Mon domaine est l’économie solidaire, la création et gestion de coopératives, de mutuelles et autres organisations ou l’humain est au cœur des préoccupations. Nous travaillons à allier efficacité économique et utilité sociale. J’ai d’ailleurs fait publié un document sur votre site dénommé/ des pistes de réflexion sur un développement économique et solidaire de la région de Tambacounda ».

Un syndicaliste au cœur des luttes sociales

« Mon engagement syndical m’a ouvert les yeux sur les problèmes de société surtout ceux du monde salarié, j’ai d’ailleurs conduit une lutte syndicale mémorable pour la régularisation des travailleurs sans papiers en France. Une lutte qui a aboutit à la régularisation de travailleurs sans papiers. C’est une lutte qui me tenait à cœur pour avoir été moi meme sans papier en un moment de mon séjour français ».