Quelque 486.397 plants ont été produits, l’année dernière, à Tambacounda. Ce qui a permis de réaliser 286 ha de plantation massive, 270 Km linaires, 192 ha de plantation conservatoire et 1,58 ha de plantation d’ombrage, pour un taux de réussite de 65 %. A Kidira, où a été célébrée la Journée de l’arbre qui coïncide avec le lancement de la campagne de reboisement, 20.000 plants sont déjà produits.
Kidira est à 180 Km de Tambacounda. La ville la plus orientale du pays est adossée à la frontière avec le Mali, située à la croisée des axes routier et ferroviaire entre ce pays susmentionné, la Mauritanie et le Sénégal. Kidira est confrontée à l’érosion hydrique et éolienne qui a fini par rendre infertiles ses vastes surfaces. Une des raisons du choix de la ville pour abriter cette cérémonie, a indiqué le maire Mamadou Djiby Diallo, par ailleurs secrétaire général de l’Association des amis de la nature (Asan). L’édile de Kidira, qui recevait le président de la Fédération africaine des amis de la nature, Mamadou Mbodji, et une forte délégation de l’Asan nationale et régionale, a magnifié le choix du baobab comme arbre parrain. Le baobab, au-delà d’être l’emblème du pays à côté du lion, est à multi-usages, de la racine aux feuilles en passant par l’écorce, la pulpe et le fruit. Cela, sur le double plan de la nutrition et de la pharmacopée, ont relevé les différents orateurs.
Une forte pression sur l’environnement
A l’occasion, l’inspecteur régional des Eaux et forêts, le commandant Edouard Mansal, a rappelé que 486.397 plants ont été produits en 2012. Ce qui a permis de réaliser dans la région 286 ha de plantation massive, 270 km linaires, 192 ha de plantation conservatoire et 1,58 ha de plantation d’ombrage, pour un taux de réussite de 65 %. Le commandant Mansal a informé que le service des Eaux et forets et Gh Mining, la société d’exploitation de manganèse, ont signé un protocole d’accord ayant permis la mise en place d’une pépinière de 20.000 plants à Kidira. En plus, la piste reliant la ville à Kéniéba sera élargie afin de la rendre praticable toute l’année. Ces populations de la poche de la Falémé sont coupées du reste du pays durant tout l’hivernage. Une action saluée par les autorités régionales, comme M. Seny Sylla du conseil régional. D’autant plus que la région, selon lui, est devenue un point d’attraction dans sa partie sud avec la recherche, voire l’exploitation de ses minerais, non sans insister sur le respect de l’environnement. Il a noté que cette exploitation et celle forestière clandestine, l’érosion, les feux de brousse, l’agriculture, l’élevage extensif, les défrichements abusifs et le braconnage ont fini d’installer, par endroits, une perturbation systématique.
En donnant le coup d’envoi de la campagne de reboisement, l’adjoint au gouverneur de Tambacounda chargé des affaires administratives, Mamadou Moustapha Diaw, a souligné que le département de Bakel, jadis caractérisé par sa verdure et sa diversité biologique, est soumis à une forte pression qui menace son équilibre. Il a exhorté les populations à plus d’engagement et à faire siens les propos du président Macky Sall : « le reboisement est l’affaire de tous », qui est d’ailleurs le slogan de cette campagne
Pape Demba Sidibé / Lesoleil.sn /
