Tambacounda : La Falémé, un potentiel hydraulique

Le fleuve Sénégal, qui a donné son nom au pays, forme la frontière avec la Mauritanie ; son principal affluent appelé la Falémé qui marque les limites frontalières avec le Mali dans sa presque totalité. Elle est source de vie des centaines de villes et de villages qu’elle traverse tout au long de son passage. La Falémé coule du Sud-est du Sénégal, en passant par les Régions de Kédougou et de Tambacounda, à l’Est du pays où elle se déverse au fleuve Sénégal à hauteur du Village de Balou (à 40km de Bakel).

Elle est alimentée pratiquement par les eaux pluviales et dure pour une période de six mois après l’hivernage. La Falémé approvisionne plusieurs localités en eau et permet également aux riverains d’effectuer leurs activités comme l’agriculture, l’élevage et la pêche durant la période de décrue. Elle facilite également par voie fluviale, le transport des personnes et des biens d’une localité à une autre pendant la saison des pluies où les pistes sont quasiment impraticables. Cependant dès le mois de mars d’une manière générale, la Falémé connait des difficultés à conserver son potentiel hydraulique. Elle se vide de son contenu pour ensuite se déverser totalement au fleuve Sénégal. Les populations n’ont que leurs yeux pour constater cette perte hydraulique car leurs activités agricoles et économiques ne peuvent plus prospérer à cause de la sécheresse induite. Les activités pastorales sont plus exposées à ce manque d’eau car des troupeaux et quelques animaux sauvages ne pouvant plus s’abreuver finissent en général par souffrir voire même périr. C’est ce qui explique par illustration, le manque d’eau récurrent dans les nappes phréatiques du forage de la ville de Kidira. Dès lors, les populations par la voie de l’Union Départementale des Elèves et Etudiants de Bakel (UDEEB), lancent un appel solennel au gouvernement et aux partenaires au développement pour sauver les habitants et leurs activités, en leur construisant un barrage hydraulique à hauteur de Balou pour estoquer l’eau de la Falémé et en l’empêchant de se déverser au fleuve Sénégal. A en croire, les éléves et étudiants, cette solution va convenablement palier à ce manque d’eau récurrent dans ces zones. Pour eux, cela permettra également aux populations d’effectuer correctement leurs activités durant toute l’année.

 

Ousseynou DIALLO / www.tambacounda.info /