Prison de Bakel : Huit caïds s’évadent après avoir cassé le cadenas de leur cellule

Huit détenus dont deux mauritaniens, un malien et cinq sénégalais issus du grand banditisme se sont évadés de la maison d’arrêt et de correction de Bakel tard dans la nuit du samedi au dimanche. Ces détenus se sont évadés après avoir cassé le cadenas de leur cellule puis escaladé le mur de la prison avant de s’évanouir dans la nature.

Située en plein cœur du quartier Montagne centrale prés de la préfecture et à quelques encablures du fleuve, la maison d’arrêt et de correction de Bakel ne fait pas exception à la règle de la promiscuité et au surpeuplement des prisons de l’intérieur du pays. Ici, la situation est préoccupante, selon no sources. A croire nos sources, plus d’une cinquantaine de détenus sont actuellement dans les cellules d’une prison prévue pour accueillir 15 à 20 personnes. Pour dire qu’en ces temps de trés forte canicule, c’est le processus de dégradation qui a sérieusement entamé et fait craindre le pire avec l’étouffement dans les cellules. Et nos source de mettre en évidence ces griefs qui pèsent sur les détenus. Ces deux phénomènes combinés ont aidé, ces évasions. En effet, dans la nuit du samedi au dimanche, huit détenus se sont évadés de cette prison de Bakel. Selon nos sources, ces huit détenus se sont évadés après avoir cassé le cadenas de leur cellule puis escaladé le mur de la prison avant de s’évanouir dans la nature. Il s’agit de 2 mauritaniens, 1 malien et 5 sénégalais. Parmi ces évadés, figure un étranger condamné à une lourde peine de prison, pour viol. Les autres détenus étaient mis aux arrêts pour escroquerie, vol en réunion et trafic de drogues, renseigne la source. Pour rappel, l’évasion des détenus n’est pas la première du genre. Bien au contraire, ce mouvement est tout le temps observé à la maison d’arrêt et de correction de Tambacounda. Qu’est-ce qui est surtout à la base de toutes ces évasions ? Le constat est presque le même sur toute l’étendue du territoire national. Construites pour la plupart pendant la période coloniale, la quasi-totalité de prisons se trouvent actuellement dans un état de délabrement très avancé. D’où l’impérieuse nécessité de penser le plus tôt possible à leur réhabilitation. Une autre raison qui pousse les détenus à s’évader, ce sont les mauvaises conditions de vie. Toutes ces raisons évoquées et tant d’autres doivent interpeller le gouvernement, appelé à mettre de l’ordre dans le secteur. Et Mme le Ministre de la justice aura du pain sur la planche. Aminata Mimi Touré sera à Tambacounda les 23 et 24 avril prochain pour les besoins du conseil des ministres décentralisés.

 

Ousseynou Diallo / Tambacounda.info /