Tambacounda : Défense de l’Icp de Gourel, Pape Guèye et son mouvement monte au créneau

« Il va falloir marcher sur nos cadavres, pour prétendre nous retirer notre infirmier chef de poste », a d’entrée de jeu martelé Pape Gueye, président du Mouvement pour la Défense des Intérêts de Gourel (MDIG), s’adressant à ceux qu’il qualifie de « trafiquants d’influence » en voulant enrôler les populations dans leur jeu.

Décidément, faire muter l’infirmier chef de poste de Gourel va relever de l’impossible, au vu de la détermination dont ont fait montre les membres du MDIG. Après que certaines personnes aient à demander son affectation, les mouvements de soutient autour de sa personne continuent à émerger. L’administration l’a démontré, et le mouvement qui se dit mû pour les intérêts de Gourel, dirigé par Pape Gueye ne sera pas en reste dans le combat. En réunion hier avec une forte mobilisation des populations, les membres du MDIG se disent catégoriques et très déterminés à se constituer en bouclier pour la défense de l’Icp.

« Nous n’avons aucun démêlé avec lui et l’apprécions très positivement. Diallo puisque c’est de lui qu’il s’agit, est un homme exemplaire, intègre et travailleur. Donc nul besoin de demander son départ. Que les gens en mal de repère ne nous tympanisent pas en demandant son départ. Et pour quel mobile d’ailleurs? », s’est interrogé Pape Gueye qui parlait au nom du mouvement. « Nous n’avons rien à lui reprocher et sommes totalement en phase avec les actes qu’il pose. » assène Pape Gueye, irrité par le comportement des gens qu’il qualifie de trafiquants d’influence. « Aucune population n’a demandé son départ. C’est juste un groupuscule en mal de repère qui s’agite. Qu’ils aillent au diable ! » rugit-il désappointé. Toutefois, Pape Gueye s’est dit être atterré en entendant l’information dans les médias. Avant de préciser que ceux qui prétendent parler au nom des populations, se trompent car, personne n’a demandé le départ de l’Icp. Et d’ailleurs, pourquoi le ferait-on quant on sait que nous avons l’un des meilleurs infirmiers de la place, très serviable et très disponible qui a fait prés de 8 ans avec les populations. Et pour corroborer ses propos, les femmes présentes à la rencontre l’ont toutes signifié : « Il nous assiste même lors de nos accouchements » ont-elles entonné en chœur.

Madame Diack qui portait leur parole à même pousser le bouchon trop loin en demandant à ce que les autorités dissolvent le comité de santé mis en place car étant le seul blocage du poste. Depuis leur mise en place, la structure marche à reculons. « Que les autorités nous aident en mettant fin à ce comité de tous les blocages et de toutes les contestations » ont clamé furieuses les femmes du mouvement selon qui, si le comité est dissout, quid à y laisser leurs vies. « Que Diallo reste, nous avons besoin de lui », chantonnaient-elles les cœurs meurtris.

Monsieur le président du mouvement reviendra à la charge pour cette fois-ci regretter le comportement de l’autorité municipale qui s’est laissé emballer pour se ruer dans les médias. « Nous lui précisons que c’est une portion incongrue de la population qui en veut à l’Icp pour des raisons « crypto personnelles. Nous avons beaucoup de considération pour lui, raison pour laquelle nous mesurons nos propos à son égard. Mais, que tout le monde sache que pour rien au monde nous leurs laisserons retirer notre infirmier chef de poste ». « Et j’en appelle d’ailleurs aux autorités de prendre toutes les mesures qui sied pour que la situation soit réglée et conjuguée au passé » renchérit monsieur Gueye. Sinon, réitère grand Pape comme l’appelle affectueusement ses plus intimes, « nous réagirons », persifle-t-il engagé.

Pour terminer, il demande la dissolution très rapidement du comité de santé qui est à l’origine de tout ce méli-mélo. Que « les trafiquants d’influences aillent au diable » fulmine bave à la bouche Pape Gueye à bout de nerfs.

Abdoulaye FALL / www.tambacounda.info /