Boeing 777 disparu: Le copilote aurait prononcé les derniers mots

L’enquête se resserre autour des deux pilotes du Boeing 777 disparu il y a plus d’une semaine. Selon les dernières informations, il «s’est passé quelque chose avec le pilote».

11h40
La police malaisienne s’intéresse également à la présence d’un ingénieur de vol sur la liste des passagers. Mohd Khairul Amri Selamat, ressortissant malaisien âgé de 29 ans, se présentait sur les réseaux sociaux comme un ingénieur de vol, responsable du suivi et du contrôle des différents systèmes embarqués. Ce dernier a travaillé en Malaisie pour une compagnie charter de jets privés, Execujet Aviation Group basé à Zurich, qui n’a pas confirmé que Mohd Khairul avait été un de ses employés. En outre, s’il n’a travaillé que sur des jets privés, il n’est pas certain qu’il disposait des compétences nécessaires pour intervenir sur un Boeing 777.

11h05
Les derniers mots transmis au contrôle aérien par le cockpit du Boeing 777 de Malaysia Airlines auraient été prononcés par le copilote. «Les investigations préliminaires suggèrent que c’est le copilote qui parlait», a déclaré le PDG de Malaysia Airlines, Ahmad Jauhari Yahya, lors d’une conférence de presse. Ce message -«Eh bien, bonne nuit» – a été reçu après la désactivation volontaire, par une personne présente dans le cockpit, d’un des principaux systèmes de communication de l’avion.

08:15
Notre infographie pour mieux comprendre l’étendue des recherches

06:48
Bonjour, le point lundi matin: les deux pilotes au cœur de l’enquête. L’enquête autour du vol MH370 disparu il y a plus d’une semaine se resserrait lundi autour des pilotes, la Malaisie ayant confirmé que les derniers mots provenant du cockpit avaient été prononcés après la fermeture délibérée d’un système clé de communication. Le ministre malaisien des Transports, Hishammuddin Hussein, avait révélé dimanche que les derniers mots reçus par le contrôle aérien – «Eh bien bonne nuit» – avaient été prononcés alors que le système de communication ACARS avait été délibérément coupé. Les autorités n’ont pas donné l’identité de l’auteur de ces mots, mais l’hypothèse est qu’il savait que l’ACARS venait d’être désactivé. Quatorze minutes après la fermeture de ce système, c’était au tour du transpondeur (qui transmet les informations sur la position de l’appareil) d’être désactivé. Puis l’avion s’est évanoui des écrans radars civils.

Toutes les informations «mènent au cockpit»
Les données recueillies depuis lors permettent d’affirmer que l’avion a changé de cap à mi-chemin entre la Malaisie et le Vietnam, là encore de manière délibérée, et continué de voler pendant près de sept heures. Des radars militaires malaisiens avaient détecté un signal cette nuit-là, plus tard identifié comme provenant du vol MH370. Aux Etats-Unis, dont plusieurs experts participent à l’enquête, le président de la commission de Sécurité Intérieure à la Chambre des représentants, Michael McCaul, a estimé que les informations des derniers jours «mènent au cockpit, avec le pilote et le copilote». «En se basant sur les informations reçues de la sécurité intérieure, du contre-terrorisme, du renseignement, il s’est passé quelque chose avec le pilote», a-t-il ajouté sur la chaîne de télévision Fox News.

Simulateur de vol à domicile
La police a perquisitionné les domiciles des deux pilotes et examiné le simulateur de vol que le commandant de bord, Zaharie Ahmad Shah, possédait chez lui. Concernant le copilote, Fariq Abdul Hamid, 27 ans, il aurait invité une jeune passagère dans le cockpit lors d’un vol reliant la Thaïlande à Kuala Lumpur en 2011, a raconté cette dernière à la télévision australienne. Il est formellement interdit d’inviter un passager dans la cabine de pilotage, depuis les attentats de septembre 2001. Le gouvernement malaisien a souligné dimanche que les deux pilotes n’avaient pas demandé à travailler ensemble sur ce vol.

Recherches intensives
Aucun débris n’a été retrouvé, dans ce qui est l’un des plus grands mystères de l’aéronautique moderne.Vingt-cinq pays participent désormais aux recherches, sur terre et sur mer, et via échanges de données radars et satellites. Un signal satellitaire situe l’appareil, il y a neuf jours, le long d’un arc septentrional allant du nord de la Thaïlande à l’Asie centrale, ou le long d’un arc méridional, de l’Indonésie au sud de l’Océan indien. Tony Abbott, le Premier ministre d’Australie, dont la côte occidentale longe le sud de l’océan Indien, a indiqué lundi n’avoir reçu aucune information sur la présence éventuelle du Boeing au large de son pays. L’Australie, qui comptait plusieurs ressortissants à bord de l’appareil, va coordonner les recherches sur le corridor sud.