Tambacounda : objectif visé par les assises sur de l’éducation, avoir une école « authentiquement sénégalaise »

Les responsables chargés de coordonner les assises de l’éducation au niveau national ont séjourné dans la capitale orientale depuis hier jeudi. Leur mission dans cette partie Est, consiste à rencontrer tous les acteurs qui tournent autour de l’école, afin qu’ensemble, ils puissent tenir un forum au cours duquel, toutes les questions liées à l’éducation seront discutées, pour qu’à l’issue l’on puisse prétendre à une refondation de l’éducation nationale.

Déjà, en février dernier, un atelier d’harmonisation s’était tenu, et consistait à réunir toutes les régions, impliquées dans l’éducation, afin de développer une méthodologie, des cadres, pour le plan d’action des régions, et qu’ils puissent intégrer les différents éléments et surtout la notion d’inclusivité, lance Eugénie Rokhya Aw, présidente de la cellule nationale de communication des assises de l’éducation. L’ex-directrice du Cesti de continuer que les assises ne vise pas seulement à réformer l’éducation, mais plutôt à la refonder, précise-t-elle. Raison pour laquelle, soutient-elle, l’implication de tous les acteurs est plus que nécessaire. Toutefois, cette inclusivité, traverse un certains nombre de thématique, notamment, la qualité de l’éducation, l’accès à l’éducation, la question du financement, la gouvernance, entre autres. Et il va aussi falloir réinventer les financements, qu’ils ne soient plus verticaux, mais publics-privés. Tout cela, selon toujours madame Aw, pour avoir une école qui pense sénégalaise, mais ouverte aux défis de la mondialisation et qui puisse décider pour elle-même. Et c’est pourquoi, les régions sont très importantes. Nous y travaillons depuis le préscolaire, jusqu’à la fin du secondaire, mais aussi, renchérit-elle, nous abordons la question de l’éducation non formelle, de l’alphabétisation, le statut des langues nationales. Nous travaillons aussi pour une école fondée sur les valeurs qui sont les nôtres. Aujourd’hui, nous avons des groupes dans toutes les régions, car, pour parler de la refondation de l’éducation, il faut prendre en compte la spécificité des régions, afin qu’on puisse réinventer en fonction des besoins socioculturels de chaque localité. Nous prônons pour la centralité de l’élève, que tous les élèves sénégalais, sentent qu’ils ont leur place dans le système. Eugénie a rappelé la part importante du budget national, allouée à l’éducation. Mais, les bailleurs, quelques parts, ne nous dictent-ils pas leur loi sur l’éducation, se doute-t-elle. D’où l’importance de rappeler la phrase qu’un enseignant de Sara, dans le Kédougou lui aurait servie : « l’éducation au Sénégal doit être une question de souveraineté nationale ». Toutefois, pour dérouler les plans d’action, il est mis en place, un comité national de pilotage qui reflète l’ensemble des communautés qui peuvent exister (éducatives, culturelles, politiques, etc.), il y a aussi un comité d’organisation et un comité d’appui scientifique qui est le socle des assises, même si précise-t-elle, qu’ils ne font pas un travail d’expert. Mais, dira-t-elle, la réalité de la recherche sur l’éducation, vient éclairer le travail qu’ils abattent en ce moment. Et dans chaque région, les membres des différents comités sont représentés, avec des entrevues prévues avec les autorités, des personnes qui ont leur mot à dire sur l’éducation, nous cherchons aussi la parole critique. Cependant, un forum est prévu dans chaque région, comme ici à Tamba pour ce samedi, des focus groupe seront aussi initiés avec les élèves et les enseignants. Il est prévu une formation à l’endroit des journalistes, pour renforcer leurs compétences en matière d’éducation, conclue Eugénie.

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