Armée: La Turquie abat un avion syrien bombardant les rebelles

Damas a accusé dimanche Ankara «d’agression flagrante» après que la Turquie a abattu un avion militaire syrien qui bombardait des rebelles dans le nord-ouest du pays, où une bataille fait rage pour le contrôle d’un poste-frontière. Il s’agit de l’incident le plus grave entre les deux pays depuis septembre 2013, quand des chasseurs turcs avaient abattu un hélicoptère syrien dans la même région. «Dans une agression flagrante qui met en évidence l’implication (du Premier ministre turc Recep Tayyip) Erdogan dans le soutien aux groupes terroristes, la défense antiaérienne turque a abattu un avion militaire syrien qui pourchassait les groupes terroristes à l’intérieur du territoire syrien à Kassab», a dénoncé une source militaire syrienne. Le pilote a pu s’éjecter, a-t-elle précisé.

Kassab est un point de passage à la frontière turco-syrienne théâtre d’âpres combats entre rebelles et forces gouvernementales syriennes depuis vendredi. Le Premier ministre turc a félicité son armée pour avoir abattu l’avion, et menacé Damas d’une riposte «forte» en cas de violation de son espace aérien. Ankara a abattu un avion militaire syrien qui bombardait des rebelles dans le nord-ouest du pays. Il s’agit de l’incident le plus grave entre les deux pays depuis septembre 2013.

Damas a accusé dimanche Ankara «d’agression flagrante» après que la Turquie a abattu un avion militaire syrien qui bombardait des rebelles dans le nord-ouest du pays, où une bataille fait rage pour le contrôle d’un poste-frontière.

Il s’agit de l’incident le plus grave entre les deux pays depuis septembre 2013, quand des chasseurs turcs avaient abattu un hélicoptère syrien dans la même région. «Dans une agression flagrante qui met en évidence l’implication (du Premier ministre turc Recep Tayyip) Erdogan dans le soutien aux groupes terroristes, la défense antiaérienne turque a abattu un avion militaire syrien qui pourchassait les groupes terroristes à l’intérieur du territoire syrien à Kassab», a dénoncé une source militaire syrienne. Le pilote a pu s’éjecter, a-t-elle précisé.

Kassab est un point de passage à la frontière turco-syrienne théâtre d’âpres combats entre rebelles et forces gouvernementales syriennes depuis vendredi. Le Premier ministre turc a félicité son armée pour avoir abattu l’avion, et menacé Damas d’une riposte «forte» en cas de violation de son espace aérien.

La Syrie a affirmé que l’avion avait été abattu en territoire syrien, mais Ankara a assuré qu’il l’avait été dans l’espace aérien turc. L’armée turque a déclaré qu’elle avait lancé des avertissements à «quatre reprises» à deux avions de chasse MIG-23 syriens pour qu’ils rebroussent chemin, et qu’elle avait fait décoller ses F-16 lorsque l’un des appareils avait refusé d’obtempérer.

Soutien au terrorisme
Avant cet incident, le ministère syrien des Affaires étrangères avait dénoncé dimanche «une agression militaire inédite et injustifiée du gouvernement turc contre la souveraineté du territoire syrien» à Kassab, demandant à Ankara de cesser «son soutien au terrorisme».

Selon une source de sécurité syrienne, les insurgés qui combattent à Kassab se sont infiltrés depuis la Turquie, pays qui a pris fait et cause pour la rébellion face au régime du président Bachar al-Assad.Les combats pour le contrôle de Kassab se poursuivaient dimanche, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). «Les combattants du Front al-Nosra et d’autres groupes ont investi le point de passage», a précisé le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, mais de violents affrontements faisaient toujours rage autour du poste frontière –l’un des 19 points de passage entre la Syrie et ses voisins– et dans la ville de Kassab.Selon l’OSDH, les rebelles ont avancé mais «d’importants renforts de forces gouvernementales ont été acheminés».

Poursuite des combats
Une vidéo postée sur YouTube montrait des rebelles, arborant le drapeau noir et blanc de l’organisation Kataëb Ansar al Cham, entrer dans le bâtiment du poste frontalier et décrocher du mur les portraits du président Assad pour les piétiner. Mais une source de sécurité syrienne a démenti qu’ils aient pris le contrôle du poste-frontière: «les combats se poursuivent» et «les unités de l’armée syrienne portent depuis dimanche matin des coups durs aux groupes terroristes».

Pendant les combats, le chef local des Forces de défense nationale, une milice pro-régime, Hilal al-Assad, cousin éloigné du président, a été tué dimanche, a annoncé l’agence officielle Sana. Selon l’OSDH, il serait mort avec sept autres miliciens.

Syrie dévastée
Dans ce contexte, le chef des fronts ouest et central de l’Armée syrienne libre (ASL) a vivement critiqué l’absence d’aide de la part des responsables de l’opposition et des pays affirmant soutenir la rébellion. «Depuis trois jours, les batailles se poursuivent sur la côte et nous n’avons reçu que des paroles», a affirmé sur YouTube le colonel Moustapha Hachem. «Je rends responsable tous les chefs de la révolution syrienne si les batailles s’arrêtent, car ce sera à cause de l’absence d’aides militaire et logistique».

Parallèlement, selon l’OSDH, les rebelles ont avancé dans l’ouest d’Alep et des combats très violents avaient lieu autour du siège des services de sécurité de l’armée de l’air à Zahra, qui ont fait au moins 15 morts parmi les forces du régime et six chez les rebelles.

A Damas, une étudiante a été tuée et 25 personnes blessées par la chute de trois obus entre le ministère de l’Enseignement supérieur et un campus universitaire, d’après Sana. Alors que la Syrie est dévastée depuis trois ans par des violences ayant fait au moins 146.000 morts selon l’OSDH et des millions de déplacés et réfugiés, la remise sur pied du secteur industriel prendra entre cinq et vingt ans, et coûtera plus de dix milliards de dollars, a estimé le ministère de l’Industrie.