Tambacounda : Renouvellement des instances des ethnies dites minoritaires, Albert Yéra Boubane porté à la tête de l’association « Canayané »

Les ethnies dites arbitrairement minoritaires ont renouvelé les instances de leur association. Crée il y a de cela quelques années, le choix de ces peuples a porté cette année sur le sieur Albert Yéra Boubane, pour conduire les destinés de l’association socioculturelle «CANAYANE ».

Dimanche, tous les chemins des Bassari, Koniaguis et autres Bedik, menaient chez Fassékemy, où devait se tenir l’assemblée générale de renouvellement du bureau. Présents sur les lieux en grand nombre, ils ont tous, tant qu’ils étaient, magnifié l’important rôle que joue la structure. « Canayané », du nom de l’association qui signifie (montrons-nous) en langue bassari, ambitionne de donner un nouvel élan à la communauté que forme les ethnies dites minoritaires. Selon le président nouvellement élu, le sieur Albert Yéra Boubane, son combat premier consiste à faire connaitre ces ethnies que les gens taxent arbitrairement de minoritaires. « Nous voulons aller vers un rayonnement des ethnies bassari, koniagui et bedik, qu’ils soient connus des sénégalais », soutient Albert. Et pour cela, « nous tendrons la main à toute personne qui serait prête à nous accompagner dans notre combat qui vise la promotion et l’épanouissement de ces ethnies dites minoritaires ». Albert continuera en soutenant  qu’ils « travailleront à développer des activités qui visent à améliorer les conditions de vie de ces ethnies, dans les domaines de la santé, de l’éducation, du social, entre autres ». Toutefois, il s’est dit « réjoui du travail abattu par le bureau sortant. Ils ont entrepris beaucoup d’actions de développement, des activités de sensibilisations, des causeries dans divers domaines ». Aujourd’hui, lui se fixe comme mission première, le rayonnement de ces communautés sur l’étendue du pays. « Nous voulons que les gens sachent qu’est-ce qu’un bassari, un koniagui, un bedik, briser les barrières qui nous reléguaient au second plan et montrer à la face du monde l’étendue de notre génie créateur. Nous avons un riche patrimoine à faire valoir et à présenter aux populations ». Généralement, ces ethnies susnommées, sont très attachées à la nature raison de leur isolement par les autres communautés. Et c’est ce qui, d’ailleurs, leur a valu leur mise à l’écart par ces mêmes communautés. Les ethnies bassari et famille étaient souvent réfractaires à l’hôpital, à la modernité en quelque sorte. Mais depuis la mise en place de l’association « Canayané », beaucoup d’avancées sont notées chez ces populations. « Canayané » a aussi permis l’insertion de plusieurs jeunes dans des secteurs d’activités. » Grâce à elle, nous avions pu bénéficier du maire le recrutement de jeunes bassari au niveau de l’état-civil, et cela a contribué dans la déclaration des enfants à la naissance. Aujourd’hui que nous nous sommes aux affaires, nous essayerons de sensibiliser ces ethnies, pour qu’elles s’ouvrent aux autres et échanger avec elles, sur tout ce qu’ils ont de meilleur » a souligné avec force le nouveau patron de « Canayané ». Pour terminer, Mr Boubane se dira très réjoui de la confiance que ses parents ont porté en lui, mais aussi il reste tout de même très conscient de la délicatesse de la tâche raison pour laquelle, il fera de sorte pour qu’à la prochaine assemblée générale, qu’il ait à présenter un bilan qui satisfasse ses pairs. Et pour cela, il va falloir qu’il noue des partenariats et des relations avec les autorités et structures qui vont l’appuyer à faire une promotion des ethnies dites minoritaires afin de les propulser sur les rails de l’émergence.

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