Rapport explosif du Pit : Les Usa veulent instrumentaliser le conflit casamançais

Le rapport produit par le Parti de l’Indépendance et du Travail (Pit), qui fait pourtant partie de la mouvance présidentielle, sur la gestion du pays est pour le moins explosif. Passons, pour l’heure, le déséquilibre entre les pouvoirs, notamment entre l’Exécutif et le Judiciaire, qui fait que le président de la République peut toujours ” influer sur les poursuites et même sur les décisions du juge en vertu des pouvoirs qu’il détient directement sur la carrière des magistrats “. Passons aussi le déficit budgétaire et l’ampleur des charges budgétaires de la dette publique qui sont que le Sénégal est miné par ” le syndrome de l’endettement”. Passons également l’accroissement des difficultés économiques et sociales des populations, de même que la ” véritable régression de la Décentralisation “.

Le rapport des partisans de Dansokho contient un élément qui fait craindre le pire, pour ne pas dire le chaos, au pays. En effet, les cocos de Khar Yalla, comme on les appelle, soupçonnent des velléités hégémoniques de la part des États-Unis sur la partie Sud du pays, précisément la Casamance. Selon les ex-Maoïstes, le pays d’Obama veut instrumentaliser le conflit en Casamance pour avoir des bases dans cette région afin d’accroître son contrôle sur le Golfe de Guinée. Le scénario mis à jour par le Pit est à l’identique de celui mis en œuvre par la France dans le Nord-Mali avec l’instrumentalisation du Mnla. Le Pit se fonde sur le choix d’une des factions rebelles du Mouvement des Forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) de faire abriter aux États-Unis les négociations avec le gouvernement sénégalais.

La bienveillance du pays de l’Oncle Sam et même de la France à l’égard des rebelles casamançais, ainsi que les ” choix de coopération militaire et sécuritaire ” du Sénégal sont épinglés par les gars de Dansokho. Ces choix font de notre pays une cible potentielle des jihadistes dont l’irruption dans la partie sud du pays favorisera les desseins inavoués des États-Unis qui pourraient en profiter pour armer les rebelles du Mfdc sous le prétexte de la sécurité. Si les partisans de Maguette Thiam concèdent au Président Macky Sall, pour s’en féliciter, la réactivation de la Cour de Répression de l’Enrichissement illicite (Crei), la création de l’Office national de lutte contre la Corruption (Ofnac), le renforcement des compétences de l’Inspection générale d’Etat (Ige) et de la Cour des Comptes, avec l’extension des compétences de cette dernière à la gestion de la présidence de la République, il reste que cette sombre alternative agitée dans la partie sud du pays donne à réfléchir…

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