Gestion des ordures : La ville de Tambacounda s’en sort grâce au partenariat

La gestion des ordures reste une problématique comme du reste dans plusieurs villes sénégalaises. Le partenariat entre la commune et la ville belge Sint Niklass a permis la mise en place d’un Système intégré de nettoiement et de valorisation des déchets (Sinvad).

La ville de Tambacounda s’emploie à gérer les ordures avec l’aide des partenaires. Au total, onze quartiers sur une vingtaine ont bénéficié d’un financement global de plus de 100 millions de FCfa pour la pré-collecte. Aussi une décharge temporaire réalisée et une décharge finale contrôlée est en cours pour un coup de 90 millions de FCfa. Le comité de développement de quartiers (Cdq) est au stade de la valorisation par la production de compost pour les maraîchers et des efforts de solidarité.

Les quartiers touchés parviennent à collecter chaque année près de 24 millions de FCfa de recettes provenant de la contribution des ménages pour les 3.500 carrés sur 5.800 avec 55 emplois directs.

La rivière Mamacounda qui traverse la ville et qui la divise en cinq parties complique la gestion de ces déchets. Celle-ci est un défi pour la municipalité, selon le maire Oury Bâ. Les rails qui longent également la ville sur toute sa longueur abrite aussi des dépotoirs sauvages tout comme c’est le cas pour les gares routières et les marchés.

Pour les voix autorisées comme Yoro Bâ, le chef de division suivi et évaluation de l’Agence régionale de développement et coordinateur du Système intégré de nettoiement et de valorisation des déchets domestiques (Sinvad), il est nécessaire de prendre en compte la sensibilisation pour un changement de comportement.

Certains Cdq, selon M.Wane, président du comité de développement du quartier abattoirs, un des plus performants, ont diversifié leurs activités. Selon ce dernier, les femmes qui exploitent les périmètres maraîchers sur les berges de Mamacounda utilisent le compost pour amender leurs aménagements maraîchers. « La collecte et le traitement des déchets dans quelques quartiers ont déjà une influence positive sur l’environnement et par conséquent sur la santé de la population », témoigne Kia Sané du quartier Pont 1.

Les présidents des Cdq de Pont 2 et de Plateau, Daouda Niang et Kabiné Kaba, soutiennent qu’avec la participation des populations, il y a un début de changement de comportement.

 

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