Tambacounda : la COSYDEP prône une politique de maintien des enseignants dans les régions périphériques

La Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) déroule un projet sur le dispositif de participation des Acteurs Non Étatiques par une gouvernance efficace du système éducatif. Après l’atelier bilan de Tambacounda, votre portail d’information a recueilli les propos de Kader Ndiaye de la coordination nationale de la Cosydep sur le cas spécifique du manque d’enseignants dans cette région. Notre interlocuteur pense qu’ « on a beaucoup parlé de maintien des filles à l’école mais dans cette région de Tambacounda, on parle plutôt de maintien des enseignants ». Et pourtant, l’administration locale se mobilise pour favoriser ce maintien des enseignants dans cette région. Généralement les gens se battent pour ne pas venir dans cette partie Est du pays. « Et quand ils arrivent ils font tout pour quitter. Puisque les enfants ont droit à l’éducation, chaque région a aussi droit à des investissements en fonction de ses potentialités et aussi de ses besoins. Comment pouvez-vous comprendre que dans les régions, on ne puisse pas avoir une stabilité du système qui passe forcement par la stabilité du premier facteur de qualité, c’est-à-dire l’enseignant ». Car, à en croire toujours monsieur Ndiaye, « on ne peut pas avoir un groupe de 100 enseignants en 2013 et qu’en 2014 on se retrouve avec un autre groupe de 50. Où est alors la continuité dans la recherche de la qualité? Ce n’est pas possible ». Notre interlocuteur déclare qu’il y avait une politique qui consistait à dire que ce sont les meilleurs enseignants qui sont envoyés dans les régions les plus difficiles où il y a plus de problèmes en matière d’éducation. « Mais en amenant ces enseignants expérimentés de grande qualité dans ces régions il y avait des accompagnements : en terme d’indemnités particulières, de conditions de vie et de travail etc. Si aujourd’hui on ramenait cette politique de motivation, nous somme sûr que de très bons enseignants pourront aller dans ces zones difficiles. Et ils y resteront le temps qu’il faut ». A monsieur Ndiaye de conclure que « cette instabilité ne donne jamais de bons résultats ». C’est donc une véritable source de démotivation des parents mais aussi des élèves. « Et un système a besoin de cohérence ». C’est dire donc qu’une véritable politique de stabilité du personnel enseignant doit être mise en place pour garantir la qualité dans le système.

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