Il fait peur au régime A Dakar, le combat de Abdoulaye Wade pour son fils

Wade arrive, le pouvoir tremble

Il sait que le jeu est fini. Il sait que le pouvoir n’a nullement l’intention de libérer son fils. Il sait que celui-ci sera jugé et condamné. Il sait que le Pds éparpillé façon puzzle ne pourra mener le combat pour la libération de son Karim. Voici, Wade dos au mur, à l’âge de 89 ans, mené le combat de sa vie : le combat pour la libération de l’aîné de sa famille, accusé par le régime apertise d’avoir détourné des milliards planqués dans différents paradis fiscaux. Celui qui fut sans doute le chantre de la démocratie sénégalaise, le combattant infatigable des libertés d’expression et démocratique, l’opposant, l’homme politique le plus charismatique du Sénégal indépendant, le président constructeur des routes, des autoroutes à péage et des échangeurs, bref celui qui a changé l’image de Dakar.

Malgré son âge avancé, l’octogénaire aura-t-il les ressources nécessaires pour mener ce combat ? En tout état cause, l’homme est une bête politique. C’est un combattant, un vrai afficionado, un stratège rompu et chevronné. Il aime les fronts, il aime les ouvrir, il adore donner des coups. Il sait communiquer. C’est dans l’opposition qu’il est fort. C’est dans l’opposition qu’il sait galvaniser et faire foule. C’est dans l’opposition qu’il sait charmer et convaincre. L’ancien président aura les mots forts pour défendre son fils. C’est son droit le plus absolu. Il a totalement raison de défendre son fils, contrairement au mauvais procès qu’on lui fait sur ce domaine. L’étiquette d’ancien président qu’on lui colle pour l’interdire de prendre la défense de son fils est insensée. Le fils c’est le bien aimé pour tout parent. On prend toujours sa défense quoi qu’il ait pu faire.

Dans le combat qu’il va mener pour retrouver son fils libre, Wade a une avance psychologique sur le régime en place. Macky Sall et ses amis ont une peur bleu de l’homme. A chaque fois qu’il annonce son retour au pays, les hommes du pouvoir haussent le ton en se livrant à des menaces en brandissant le recours à la force en cas de trouble à l’ordre public. La réaction de l’État à la venue de Wade montre sa fébrilité face à un vieux sans avenir politique.

Si Wade réussit à drainer une foule très importante, comme le craignent les autorités étatiques et policières, de l’aéroport au siège de son parti, il se poserait comme un opposant redoutable face à Macky Sall qui tarde à imprimer ses marques et en manque d’autorité.

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