« Ce qu’on peut surtout retenir, c’est que c’est un plan qui a adopté pour le développement de la région. Cette région a accusé un retard criard, surtout en matière de désenclavement. Salémata, par exemple, est le seul chef-lieu de département du Sénégal qui ne soit pas lié à son chef-lieu de région ». C’est la mort dans l’âme que le secrétaire général adjoint du Gouvernement a marmonné ces mots face l’extrême retard accusé par la région de Kédougou. Après le conseil des ministres tenu hier, pour le responsable politique, la somme de 193 milliards FCFA « n’est qu’un début parce que les étapes sont immenses. L’enveloppe aurait pu être plus conséquente, mais il ne sert à rien de faire des promesses qui ne sont pas réalistes ». Relativement à l’insécurité galopante dans cette agglomération sud-est du Sénégal, Opa Ndiaye estime qu’elle est plus que préoccupante. « On a rappelé qu’il y a plusieurs hommes de nationalités différentes. Chacun a ses comportements et attitudes et l’or étant au milieu des enjeux complique les choses. Il y a facilement des frictions qui peuvent provoquer certaines bagarres. Je crois qu’il faudrait que l’Etat puisse mettre de l’ordre dans l’orpaillage en installant une légion de gendarmerie, un poste de police notamment dans la zone de Saraya ». L’actuel secrétaire général d’inviter le Chef de l’Etat à davantage se pencher sur le fonds minier et s’évertuer de sorte que les familles en tirent profit. Opa de signaler qu’« avec la ruée vers l’or, il y a une surchauffe économique. C’est à dire que toutes les denrées coûtent excessivement chères. Ce qui gêne considérablement les populations autochtones qui sont pauvres à 70%. Cette présence de gens avec une capacité financière développée précarise, selon lui, le quotidien des populations de la zone qui ne dispose pas des mêmes moyens financiers. D’où, dit-il, la nécessité pour ces dernières de voir l’Etat prendre des mesures allant dans le sens de les extraire du joug des orpailleurs aisés.
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