Espace: La capsule Dragon a atteint l’ISS

La capsule non-habitée Dragon de la société américaine SpaceX s’est amarrée sans problème dimanche à la Station spatiale internationale (ISS), à laquelle elle livrait du matériel et des provisions. A son arrivée à proximité de la Station dimanche peu avant 13h15 (heure suisse), Dragon a été saisie par le bras télémanipulateur de l’ISS contrôlé par deux des six astronautes qui se trouvent à bord du complexe orbital. «Saisie complète, félicitations à toute l’équipe», a lancé le commandant japonais de l’ISS, Koichi Wakata, qui a manœuvré le bras robotique avec l’Américain Rick Mastracchio. Il s’agit de la troisième des douze missions de fret de la capsule Dragon prévues pour le compte de la Nasa. La fusée Falcon 9 portant la capsule s’était arrachée de son pas de tir de Cap Canaveral en Floride vendredi à 15h25 (21H25 suisses).

Plus de 150 expériences
A bord de Dragon, 2,2 tonnes de matériel important et d’approvisionnement dont un nouveau scaphandre spatial, des composants pour réparer ceux se trouvant à bord de l’ISS ainsi que des équipements pour 150 expériences scientifiques et des aliments. Parmi ces expériences, il y a une unité capable de faire pousser des légumes dans l’espace (VEGGIE) et un système expérimental capable de transmettre plus rapidement des données par faisceaux optiques laser, ce qui sera une première depuis l’espace. Sur les 2300 kg de matériel, le cargo transportait également des cellules développées à Zurich. L’expérience menée par le biologiste Oliver Ullrich vise à observer le comportement des cellules humaines en apesanteur.

Infections en apesanteur
«Au vu des énormes modifications subies par les cellules soumises au vide, on se demande comment des êtres humains peuvent survivre six mois dans l’espace», a expliqué Oliver Ullrich, de l’Institut d’anatomie de l’Université de Zurich. Les os et les muscles fondent, mais c’est surtout le système immunitaire qui dysfonctionne. Les phagocytes, cellules spécifiques du système immunitaire chargées du nettoyage, ne fonctionnent plus normalement. C’est la raison pour laquelle les astronautes souffrent plus facilement d’infections. Lors d’expériences menées sur des vols en apesanteur durant 22 secondes, le chercheur a déjà pu montrer des effets sur d’importantes fonctions de la communication intercellulaire et de la migration des cellules dans le corps. Avec le vol de la capsule Dragon, Oliver Ullrich et ses collègues veulent tester le comportement des cellules immunitaires en apesanteur durant trois jours d’affilée. Cette analyse devrait montrer si les cellules ressortent de l’expérience complètement déréglées ou si elles sont capables de s’adapter au nouvel environnement.

(ats/Newsnet)