Samedi le mercure est monté dans le thermomètre à Maka. Des populations ont battu le pavé pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme étant « un complot politique » ourdi contre le président de l’Association des Usagers du Forage (Asufor) contre lequel une plainte pour « mauvaise gestion » est déposée par ses détracteurs auprès des services de la gendarmerie.
Hommes, femmes et jeunes du village de Maka ont ce samedi rué dans les brancards pour apporter leur soutien à Madou Kane, le président de l’Association des Usagers du Forage contre lequel pèse une plainte pour « mauvaise gestion ». Cette situation est fortement décriée par les habitants de cette célèbre cité religieuse qui soutiendront y voir « un complot politique » savamment orchestré par ses détracteurs qui ne sont autres que d’anciens gestionnaires de la structure, instrumentalisés « par des mains invisibles de politiciens parias ». Si l’on en croit Seydou Kane, le porte parole du jour, « ces gens doivent laisser tranquilles les membres de notre comité de gestion du forage et son président Madou Kane ». Seydou Kane et la quasi-totalité des femmes, des jeunes et des notables qui ont pris part à cette procession qui a eu comme terminus la sous préfecture, brandiront comme argumentaire le fait qu’aujourd’hui le forage marche à merveille parce ce que « sa gestion a été révolutionnée ». Parmi les réalisations de la nouvelle équipe drivée par Madou Kane figurent en bonne et due place « l’approvisionnement en eau 24H/24 de Maka et des villages voisins de Sanacounda, Sinthiou Bouré Bana Ndao, Tabadian, Sandou Mana et Kassedy, la réalisation de 232 branchements privés fonctionnels, 23 bornes fontaines fonctionnelles ou encore 42 branchements en cours d’opérationnalisation », ce qui fait que l’eau coule à partir de 298 robinets.
Dans un mémorandum remis au sous préfet de Maka, les marcheurs inviteront les pouvoirs publics à intervenir pour faire arrêter cette procédure, eux qui avaient soif tout comme leur bétail du fait « des pannes intempestives, des difficultés d’approvisionnement des usagers et des détournements d’argent ». Ils relèveront que « les femmes passaient des journées et des nuits à se tirailler, à se battre parfois autour des puits et que pendant cette longue traversée du désert, le forage de Maka n’a jamais bénéficié du concours de ses fils qui exerçaient de hautes fonctions dans les gouvernements qui se sont succédés ». Les populations laisseront entendre poursuivre le combat tant que « ces mains invisibles que tout le monde connait » continueront dans leurs manœuvres dilatoires et la diffamation fondées sur la subjectivité » car à leurs yeux, et comme inscrit sur une pancarte, « Madou Kane est la solution définitive du forage, lui qui a doté l’Asufor d’un nouveau siège doté d’un ordinateur et d’une imprimante, crée des emplois pour les jeunes et qui présente chaque année un bilan aux populations ».
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