Tambacounda : l’an 1 du PAQUET évalué, « Il nous faut une école de développement »

Le Programme d’Amélioration de la Qualité, de l’Équité et de la Transparence du secteur de l’Éducation et de la Formation (PAQUET- EF) couvrant la période 2013-2025 opérationnalise la Lettre de Politique générale pour le secteur de l’Éducation et de la Formation. Dans la gestion concertée du PAQUET-EF, plusieurs partenaires techniques et financiers (PTF) appuient les efforts du Gouvernement pour l’atteinte des objectifs de l’Éducation pour tous (EPT) dans le sillage de la mise en œuvre de la Stratégie nationale de Développement économique et sociale (SNDES) en vue de l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD. C’est dans le cadre de la préparation de la revue sectorielle Education-Formation, qu’une rencontre technique s’est tenue à Tambacounda du 25 au 26 avril 2014. Elle a regroupé les régions de Kédougou et de Tambacounda. Objectif de cette revue régionale, procéder au bilan de l’an 1 du PAQUET et à la programmation des activités pour 2014. Pendant les travaux, il est ressorti qu’il y a 5 régions les plus en retard en matière d’éducation : Matam, Louga, Diourbel, Tambacounda et Kaffrine. Quand on regarde le profil de scolarisation de ces régions, le PAQUET dit, selon Djibril Ndiaye Diouf Directeur de la Planification et de la Réforme de l’Education, « en plus d’agir au niveau national, ces régions constituent des priorités. Et quand vous regardez ces régions, elles correspondent aux zones de pauvreté ». Le PAQUET dit aussi « qu’en plus de ce que nous faisons, nous allons accorder des ressources additionnelles à ces 5 régions pour leur permettre d’élaborer des plans d’accélération de la scolarisation. L’équité c’est de dire aussi qu’il faut s’orienter vers les zones défavorisées. L’équité c’est l’approche basée sur la diversification de l’offre qui intègre le genre, les enfants à besoins spéciaux, un service de qualité ». L’évaluation du PDEF a montré que dans l’accès, les enfants sont entrés massivement dans le système, mais n’apprennent suffisamment pas. Toutes les évaluations ont montré que moins 50% des enfants maîtrisent les compétences de base en lecture et en mathématiques. Cela veut dire que nos enfants n’ont pas acquis les instruments de conquête du savoir et de la science. Cela fait partir des éléments de rupture. Car «  il nous faut régler les fondements qui permettent aux enfants progressivement d’avoir des niveaux d’apprentissage suffisants et de qualité. C’est d’ailleurs la pertinence des curriculas et à tous les niveaux et leur cohérence avec les besoins de développement ».   Notre système d’éducation et de formation est caractérisé par une prés dominance des séries littéraires. Plus de 65% de nos enfants fréquentent les séries littéraires. Pour un pays qui veut émerger, cela ne peut pas continuer. Nous devons faire en sorte que le curricula soit en cohérence avec nos réalités nationales, mais soit suffisamment porteur des exigences du développement économique et social. Il nous faut une école de développement.

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