Centre Hospitalier Régional de Tambacounda : Un bureau des usagers pour enregistrer les plaintes et donner la bonne information

Le centre hospitalier régional de Tambacounda innove. Si l’on en croit le directeur de cet établissement public de santé de niveau 2 qui a fait face à la presse ce mardi, la structure s’enrichira d’un bureau des usagers qui aura en charge l’enregistrement des plaintes, la médiation et la diffusion de la bonne information.

« Oh mon dieu, éloigne de moi l’idée que je peux tout » ou encore « Nous traitons, dieu guérit »Cheikh Sidi Ahmed Bécaye Niasse ne pouvait mieux commencer son discours liminaire face aux gratte-papiers dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau plan de communication de l’hôpital. La première assertion fait appel à la nécessaire spécialisation des médecins tandis que la seconde invite à l’obligation de résultat et de moyens. Le directeur du centre hospitalier régional de Tambacounda commencera par décliner la vision de son établissement, celle consistant » à offrir des services de qualité au moindre cout avec un personnel uni et engagé pour un hôpital sans évacuation sanitaire et sans plainte des usagers » avec des valeurs cardinales que sont « la sécurité, la disponibilité et la satisfaction ». Le Dr Niasse qui avait à ses côtés le représentant des usagers au conseil d’administration de l’hôpital, celui de la commissions médicale d’établissement et du personnel lancera un appel au personnel afin qu’il s’approprie cette vision et ces valeurs. D’ailleurs le directeur de l’hôpital soutiendra se satisfaire du travail remarquable et les efforts cyclopéens fournis par ce personnel, et pour illustrer son propos, il convoquera des statistiques de 2013 au service de chirurgie, lesquelles mettent en relief 11 cas de décès sur 1000 hospitalisations. « J’appelle les populations de Tambacounda à s’approprier cet établissement hospitalier qui est le leur » car à son avis « le malade et le personnel soignant sont condamnés à être ensembles ». Entre autres réalisations visant à améliorer la qualité des soins, le directeur de l’hôpital évoquera la signature de la convention avec la croix rouge pour le transport interne des malades, une autre convention avec les soldats du feu pour assurer la régulation. Il s’y ajoute le recrutement de deux médecins affectés au service d’accueil pour renforcer le dispositif, compte non tenu de la spécialisation en cours du médecin chef du service d’urgence en médecine d’urgence.

Cheikh Sidy Ahmed Bécaye Niasse est revenu sur les efforts fournis par les pouvoirs publics pour faire du centre hospitalier régional de Tambacounda un hôpital de référence. Des bâtiments flambant neufs sont sortis de terre qui vont « doubler la capacité de l’hôpital et améliorer les conditions d’hébergement des malades ». A cela s’ajoute le centre d’hémodialyse qui ne court pas toutes les rues tout comme une centrale de production d’oxygène dont le déficit dans les temps augmentait durablement les délais pour les interventions chirurgicales. L’hôpital de Tambacounda a aussi reçu de l’Etat un scanner et un appareil de radiographie numérisé en cours d’installation car il faut un coffret électrique pour son opérationnalisation, une ambulance et un appareil d’échographie. Pour ce qui est du personnel, Mr Niasse révélera qu’un second gynécologue et un néphrologue sont affectés au centre hospitalier régional de Tambacounda qui est entrain de contractualiser avec un troisième chirurgien. Le directeur de l’hôpital soutiendra qu’un cardiologue est annoncé.

S’agissant des perspectives à court terme, outre le recrutement des hôtesses d’accueil, il est prévu l’ouverture d’un bureau des usagers dont les principales attributions seront l’enregistrement et le traitement si possible des plaintes, amis aussi la diffusion de la bonne information aux usagers. Pour Ansoumana Signaté, le représentant des usagers au conseil d’administration de l’hôpital, ce bureau est une innovation majeure qui va grandement contribuer à transcender les nombreux petits problèmes qui n’étaient traités qu’en conseil d’administration. Cette fois ci, si le bureau des usagers ne peut faire la médiation, il remonte la plainte au niveau de la direction de l’hôpital qui la traitera à partir d’une commission instituées à cet effet ». Les choses bougent donc dans le bon sens au centre hospitalier régional de Tambacounda où « se font aussi de bonnes choses » dira son directeur qui n’a point voulu se prononcer sur l’affaire Hamidou Diarra pour ne point en rajouter à la polémique.

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