Irak: Au moins trente-trois morts dans diverses attaques

A Bagdad, des insurgés ont tué au moins onze pèlerins chiites, huit membres d’une même famille ont assassinés et trois deux hommes tués dans la rue, ont indiqué dimanche des responsables. A Fallouja, des bombardements ont fait au moins onze victimes et un soldat a été tué à Mossoul.

Les pèlerins retournaient de Samarra, au nord de Bagdad, quand une bombe posée en bord de route a explosé au passage du véhicule à la périphérie de Balad. Des assaillants ont par la suite ouvert le feu sur le véhicule. Les funérailles des victimes de l’attaque se sont déroulées dimanche dans la province de Missan, selon un journaliste de l’AFP.

Les pèlerins avaient participé aux commémorations marquant la mort de l’imam Ali al-Hadi, le 10e des 12 imams vénérés par les fidèles chiites. Son corps repose dans une tombe vénérée à Samarra où repose également son fils Hassan al-Askari, le 11e imam.

Famille tuée à Bagdad

Une deuxième attaque a également eu lieu samedi soir. La police a découvert les corps de huit personnes, tous membres d’une même famille, tués à l’intérieur de leur maison dans un secteur à prédominance sunnite au sud-est de Bagdad, ont indiqué des responsables de la Sécurité et la Santé.

Les motifs de l’attaque n’étaient pas clairs, ni l’identité des assaillants.

Par ailleurs dimanche, deux personnes ont été tuées dans la capitale et ses environs par une fusillade et l’explosion d’une voiture piégée, tandis qu’un soldat périssait dans une attaque suicide à Mossoul (nord).

Bombardements à Fallouja

Et à Fallouja, une ville de l’ouest de l’Irak hors du contrôle du gouvernement, au moins onze personnes ont été tuées dans des bombardements, a indiqué dimanche une source médicale.

Ces attaques, dont l’origine n’était pas connue dans l’immédiat, ont commencé samedi soir et se poursuivaient dimanche, touchant plusieurs secteurs de la ville. Elles ont aussi fait quatre blessés, selon le Dr Ahmed Chami.

Depuis janvier, des combattants anti-gouvernementaux, dont des jihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL), contrôlent Fallouja et des secteurs de Ramadi, à 60 et 100 kilomètres à l’ouest de Bagdad, dans la province à majorité sunnite d’Al-Anbar.

Peu après les élections parlementaires

Ces violences sont survenues samedi soir alors que le décompte des votes se poursuivait pour les élections du 30 avril, les premières législatives depuis le départ des troupes américaines à la fin 2011, après huit ans de présence en Irak.

Le Premier ministre Nouri al-Maliki s’est dit optimiste sur un 3e mandat, mais dans l’attente des résultats et face à la multiplication des groupes politiques, la formation d’un gouvernement prendra du temps. Les résultats du scrutin ne seront pas connus avant la mi-mai, et même le taux de participation exact n’a pas encore été annoncé.

Mois d’avril assassin

Selon des chiffres officiels publiés jeudi, le mois d’avril a été l’un des plus meurtriers depuis 2008, alors que le pays sortait d’un conflit confessionnel (2006-2007) ayant fait des dizaines de milliers de morts.

Depuis le début de l’année, plus de 3000 personnes ont été tuées dans des attaques, attentats et bombardements imputés par les autorités à des facteurs externes tandis qu’experts et diplomates désignent également le mécontentement de la minorité arabe sunnite.

(ats/afp/Newsnet)