Des experts US au Nigeria pour rechercher les lycéennes

Washington enverrait des agents américains de sécurité pour collaborer avec leurs homologues nigérians.

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est entretenu par téléphone mardi avec le président nigérian Goodluck Jonathan. Il lui a assuré que les Etats-Unis étaient «prêts à envoyer une équipe au Nigeria pour discuter de la façon dont ils pouvaient au mieux apporter de l’aide» aux efforts déployés pour retrouver les jeunes filles, a expliqué la porte-parole du département d’Etat Jennifer Psaki.

Le président nigérian a accepté cette offre, mais les détails de l’opération doivent encore être précisés, a ajouté Mme Psaki lors d’un point de presse. Les services de M. Jonathan ont ensuite confirmé, par le biais d’un communiqué, que le président acceptait cette aide.

Les Etats-Unis ont aussi proposé de mettre en place une équipe de coordination à leur ambassade à Abuja. Elle serait composée de personnel militaire américain, de responsables des forces de l’ordre ainsi que d’experts dans les situations d’enlèvements.

De son côté, Goodluck Jonathan a dit à John Kerry que «les agences de sécurité (nigérianes), qui travaillent déjà à plein régime pour retrouver et secourir les filles enlevées, saluent la mise en oeuvre de l’expertise et du savoir-faire de l’antiterrorisme américain pour les aider dans leurs efforts».

Vendues comme esclaves

Dans une vidéo lundi, le chef du groupe islamiste armé Abubakar Shekau a revendiqué l’enlèvement de plus de 200 adolescentes le 14 avril dans un lycée de Chibok, une autre ville de l’Etat de Borno. Il a menacé de les vendre comme esclaves. Et mardi, huit autres adolescentes ont été kidnappées dans le nord-est du Nigeria.

Le président nigérian Goodluck Jonathan est soumis à une forte pression depuis le rapt, survenu quelques heures après un attentat à la voiture piégée revendiqué par Boko Haram dans les faubourgs de la capitale fédérale, Abuja, qui avait fait au moins 75 morts. Goodluck Jonathan s’est montré jusqu’à présent réticent à accepter l’aide extérieure pour retrouver les adolescentes.

(ats/afp/Newsnet)