Mondial 2014: Ces stades qui donnent des sueurs froides à la FIFA

Jerôme Valcke est inquiet et ça se sent. Le secrétaire général de la FIFA a reconnu ce week-end que deux des douze stades, l’Arena Corinthians de Sao Paulo (sud-est), et l’Arena da Baixada de Curitiba (sud), ne seront prêts «qu’à la dernière minute» (voir la vidéo plus bas).

A Sao Paulo, les travaux de l’Arena Corinthians ont été retardés par deux accidents qui ont coûté la vie à trois ouvriers, ainsi que par des problèmes dans les tribunes supplémentaires. Samedi, une inauguration pour 20’000 spectateurs a eu lieu lors d’un match entre anciens joueurs du Corinthians.

Toujours au sud-est, la présidente Dilma Rousseff a exprimé sa «préoccupation» samedi à Curitiba concernant les retards dans les travaux de l’Arena da Baixada. Quelque 10’000 des 43’000 sièges sont toujours à fixer et les toilettes, les salons VIP et l’accès principal sont encore en chantier.

A ces deux cas les plus préoccupants s’ajoutent ceux des stades de Porto Alegre et Cuiaba. Jeudi, l’Arena Pantanal à Cuiaba a été endeuillé par la mort d’un ouvrier électrocuté alors qu’il travaillait aux finitions de l’éclairage, du son et des écrans, ce qui va entraîner un nouvel arrêt partiel des travaux pour raisons de sécurité.

Sur les 12 stades du Mondial (12 juin-13 juillet) qui auraient dû être livrés initialement le 31 décembre, seuls huit sont fin prêts.

Avertissement pour la Russie

La FIFA va recevoir les stades le 21 mai pour «la période d’utilisation exclusive» qui lui permettra d’installer entre autres tout le système nécessaire aux retransmissions des matches.

«On aurait dû recevoir les stades en décembre, on les reçoit le 15 mai. C’est un peu plus tard que prévu mais nous savons nous adapter», a-t-il fait valoir, avant de souhaiter que cela ne se renouvelle pas pour le Mondial-2018: «Si je peux passer un seul message officiellement, c’est que la Russie ne croie pas que livrer un stade le 15 mai constitue une référence. J’espère qu’on respectera les délais».

Malgré les retards, le secrétaire général reste positif. «Je ne dis pas que tout sera fini», a-t-il avancé, citant en exemple Cuiaba, où il risque encore d’avoir des travaux dans la ville. «Mais en ce qui concerne les stades, en ayant énormément discuté, en ayant réduit nous-mêmes nos prétentions, nos besoins, on aura ce qui est nécessaire pour assurer à l’ensemble des journalistes, des équipes, des fans, des officiels, une Coupe du monde qui restera, j’espère, si en plus le drame de 1950 est effacé pour le Brésil, un souvenir exceptionnel», a-t-il conclu.

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(Newsnet)