Damas accusé d’avoir largué une bombe au chlore

Selon les insurgés, l’attaque au chlore serait la sixième en deux mois dans cette localité à quelque 200 km au nord de Damas.

Le gouvernement nie lui avoir recours au chlore ou à d’autres armes chimiques et rejette la responsabilité de ces attaques sur la rébellion.

De son côté, la Russie opposera son veto au projet de résolution français au Conseil de sécurité de l’ONU pour déférer la Syrie devant la CPI.

La Syrie a accepté de démanteler son arsenal chimique en vertu d’un accord négocié par les Etats-Unis et la Russie après un bombardement au gaz sarin qui a fait des centaines de tués le 21 août dernier à la périphérie de Damas.

Présidentielle prévue

Le pays a remis plus de 92 % de son stock chimique dans le cadre de cet accord mais n’a pas déclaré le chlore comme faisant partie de cet arsenal.

La France dit de son côté examiner des éléments selon lesquels le gouvernement syrien aurait utilisé des armes chimiques, dont du chlore, à 14 reprises ces derniers mois.

Mardi, le président français François Hollande a dit que «tous les moyens de droit» pour «faire condamner le régime syrien» et appliquer «des sanctions» devraient être utilisés si «des traces» d’armes chimiques étaient à nouveau observées en Syrie.

Il a qualifié la présidentielle syrienne prévue le 3 juin de «pseudo consultation» dont le résultat «déjà annoncé, prévu» est le maintien au pouvoir de Bachar al-Assad.

Au moins 10 tués

Le 12 mai, la France a fait circuler parmi les membres du Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution, soutenu par la Suisse, pour traduire le régime syrien devant la Cour pénale internationale (CPI).

Ce projet «est pour nous inacceptable et nous ne l’appuierons pas», a souligné à l’agence Interfax le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov. «S’il est soumis au vote, nous opposerons notre veto», a-t-il également ajouté.

Sur le terrain, au moins dix personnes ont été tuées mardi par des roquettes tirées par le régime sur la ville d’Aazaz, dans le nord de la Syrie, a souligné l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), proche des rebelles. Ces éléments restent toutefois impossibles à vérifier de manière indépendante.

(ats/afp/Newsnet)