Le SAES appelle à une réflexion pour sauver l’université

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES) a invité, mardi, les pouvoirs publics et l’ensemble des acteurs de l’éducation à réfléchir sur les voies et moyens qui peuvent sauver l’université publique.

‘’Les scènes de violences récurrentes nous détournent de l’essentiel. Notre organisation, consciente de ses responsabilités, a décidé de convier l’ensemble des acteurs de tous les secteurs et le gouvernement à réfléchir sur les voies et moyens de sauver l’université publique’’, a indiqué Seydi Ababacar Ndiaye, secrétaire général du SAES.

S’exprimant lors d’un point de presse portant sur le plan d’actions du SAES, le professeur Ndiaye a souligné que son organisation compte mettre en place ”un véritable Cadre de concertation ou un Comité de suivi des directives présidentielles”.

‘’Nous demeurons convaincus qu’une telle plateforme s’avère indispensable pour concilier les positions et réconcilier les cœurs meurtris’’, a-t-il ajouté.

Seydi Ababacar Ndiaye et ses camarades ont également rappelé aux étudiants les missions du Centre des œuvres universitaires (COUD), saccagé, la semaine dernière, tout en les invitant a ”plus de responsabilité”.

Le chargé des revendications du SAES, Moustapha Sall, a estimé, de son côté, que ‘’les violences à l’UCAD avec le Master pour tous pouvaient être évitées, si le gouvernement avait financé la Licence professionnelle suggérée, il y a deux ans, par le corps enseignant.’’

‘’Il y a 197 enseignants à la Faculté des Lettres pour 31 344 étudiants. Prés de 26 904 étudiants sont en Licence et 4 440 en Master. Les conditions dans lesquelles nous travaillons ne sont pas favorables et tous les étudiants ne peuvent pas accéder au Master’’, a-t-il dit

‘’Chaque enseignant doit encadrer en moyenne 100 étudiants pour le Master, en plus des cours qu’il doit assurer. L’Etat nous a donné la mission de former, sans que les moyens ne suivent pas’’, a affirmé Moustapha Sall.

SDI/AD