Le président de la section Sénégal de l’ONG Amnesty International, Seydi Gassama, a invité vendredi le gouvernement sénégalais à revoir sa décision relative à la fermeture temporaire des sites d’orpaillage dans la région de Kédougou (sud-est).
“L’Etat doit revoir cette mesure”, a-t-il dit lors d’une conférence de presse, évoquant la décision des autorités de procéder à la fermeture des sites d’orpaillage pendant l’hivernage.
Le président Macky Sall avait mis en garde contre le délaissement de l’agriculture au profit de l’orpaillage, en avril dernier, lors du 9e conseil des ministres délocalisé à Kédougou. Selon le chef de l’Etat sénégalais, cette activité est davantage source d’insécurité que de développement dans cette région frontalière de la République de Guinée.
“Nous devons bien nous y pencher et éviter que l’orpaillage ne détruise l’agriculture de Kédougou”, déclarait-il lors d’un échange avec des journalistes, en faisant observer que e coton et l’agriculture en général ont reculé.
“Les +diouras+ (sites d’orpaillage clandestins) ne nous ont apporté ni paix ni développement, mais nous ont plutôt amené l’insécurité. Ce phénomène doit être étudié pour que soit assurée la sécurité”, indiquait Macky Sall.
Il avait en outre indiqué avoir donné des instructions pour que l’armée et la gendarmerie, en actions conjointes, sécurisent l’ensemble de la région de Kédougou et de Tambacounda.
Selon Seydi Gassama, l’Etat doit revoir “avec beaucoup de rigueur” sa décision de fermer les sites d’orpaillage, estimant que cette mesure pourrait provoquer la famine dans les zones concernées.
A en croire M. Gassama, les populations n’ont plus de terre pour s’adonner à l’agriculture. Il a par conséquent réclamé que des mesures soient prises pour m’accompagnement des orpailleurs.
BHC/BK
