[PUBLI REPORTAGE] Mamadou Oumar Sall ou parler peu et beaucoup travailler

Mamadou Oumar SALL est connu pour être peu bavard, fonceur et généreux. L’homme laissera entendre que l’idée d’un retour vers la terre lui a traversé l’esprit un beau jour de l’année 1995 et sans hésiter, il rallié une petite bourgade jouxtant le fleuve Gambie à la recherche de terres cultivables. Une saison plus tard, il portait sur les fonds baptismaux le GIE « Yellitaaré Ndema et Ngaynaaka » pour amorcer des activités de production de banane, fondant son vœu sur les études et expériences de l’Office Africain pour le Développement et la Coopération (OFADEC) qui ont mis en relief le caractère propice de la zone à la production de banane. C’est sur 20 ha que les choses ont démarré à Sankagne, village de la communauté rurale de Missira situé à un poil de la bête du fleuve Gambie. Depuis lors, Mamadou Oumar Sall qui assurait lui-même la gestion de ce projet et ses quelques rares collaborateurs, a petit à petit tissé sa toile et considérablement étendu son projet pour le porter à 540 ha, répandus dans les régions de Kolda et Tambacounda avec près de 1400 travailleurs qui y gagnent leur vie.

Une bonne et stratégique politique de diversification et de formation porteuse de richesse

Pertinemment convaincu que le succès tant recherché ne saurait se réaliser sans une bonne politique rationnelle et efficace de diversification, et de formation, l’initiateur et non moins patron de « Yellitaaré Ndema et Ngaynaaka » a changé de fusil d’épaule pour désormais exceller dans la production et la vente de fruits et légumes, le renforcement des capacités techniques, humaines et organisationnelles, la transformation de fruits et légumes, la réalisation d’infrastructures et l’acquisition d’équipements, le développement d’activités pastorales, le transport, l’investissement dans le domaine de la bioénergie, l’assistance en équipements des agriculteurs tout comme la production de céréales (maïs, arachide, sorgho) sur une superficie de 320 ha. Il s’est agi pour Mamadou Oumar Sall de promouvoir une politique de création d’emploi et d’insertion de la main d’œuvre locale disponible et de contribuer à la politique d’autosuffisance alimentaire définie par les pouvoirs publics. Cette belle initiative cadre parfaitement avec la vision des autorités centrales de mettre un terme à l’émigration clandestine et elle pose les principaux axes d’un nouveau développement de l’agriculture à travers la création de pôles d’émergence intégrés et la promotion de l’initiative privée dans le secteur agro-sylvo-pastoral.


Les objectifs poursuivis tournent autour des axes suivants:

  1. – lutter contre l’émigration et l’exode rural en créant les conditions durables de retour volontaire à la terre et permettre aux intéressés de retrouver leur dignité ;

  2. créer des métiers agricoles et des emplois suffisamment rémunérateurs pour fixer les populations, notamment les jeunes et les femmes dans leur terroir ;

  3. développer la production agro industrielle et la productivité ;

  4. créer les conditions de valorisation de la production agricole à travers tout le cycle : production, consommation, transformation et commercialisation ;

  5. accompagner la création d’une dynamique de groupes ambitieux et productifs ;

  6. appuyer et développer les initiatives privées de type agro industriel ou agro sylvo pastoral ;

  7. favoriser la protection des ressources naturelles et de l’environnement au niveau des exploitations et des terroirs

  8. améliorer les conditions et le cadre de vie des populations rurales

  9. assurer la maîtrise de l’eau ;

  1. faire bénéficier le monde rural des techniques et des technologies nouvelles issues de la recherche ;

  2. accélérer la modernisation du secteur agricole, la formation des paysans et l’intensification des activités agricoles et rurales ;

  3. rendre le monde rural attractif et attrayant.

Réalisations et projets en cours

Parmi les acquis indéniables de ce projet, l’on pourrait entre autres retenir la création de villages abritant des travailleurs, la fixation des populations riveraines dans leurs terroirs, la réalisations d’ouvrages hydrauliques et de pistes pour accéder aux zones de production, la création de murisseries dans dix (10) régions du Sénégal, l’exploitation de plus de 540 ha de banane au bord des fleuves Gambie et Kayanga, le développement du maraîchage sur 50 ha assuré par le regroupement des femmes des villages ainsi que la création de cases santé dans les zones de production.

Comme Mamadou Oumar Sall est aussi connu pour sa largeur de vue et ses ambitions grandissantes, il est entrain de réaliser 500 ha de banane biologique et conventionnelle qui créera pour les jeunes et les femmes 1200 emplois, 500 autres ha d’arbres fruitiers, 200 ha pour une agriculture pluviale. Son vœu le plus ardent est de faire du Sénégal un pays autosuffisant en banane.

Sur un tout autre registre, celui qui fut président du Collectif Régional des Producteurs de Banane de la région de Tambacounda (un regroupement de 57 GIE) et président national du syndicat « JAPPANDO » sur la base d’une confiance que lui avait accordée le Président sortant, fait dans l’immobilier, histoire d’améliorer l’habitat à Tambacounda et à Kédougou et la structure architecturale de ces deux villes. Ce qui donne aussi de la matière aux agences et autres micro entreprises spécialisées en la matière.

Le transport, il en a aussi fait son domaine de prédilection, notamment le transport des marchandises avec un parc assez fourni de gros porteurs qui arrachent aussi pas mal de jeunes des griffes de l’oisiveté.

Mamadou Oumar Sall développe un réseau de partenaires techniques et financiers et compte mettre cela au service des populations de la région naturelle du Sénégal oriental et du Sénégal.

Réalisé par l’équipe de Tambacounda.info/