Fôret communautaire de Niani Saloum : Prés d’un milliard  de retombées pour  les collectivités locales avec un plan d’aménagement de la forêt.

Les populations des 66 villages des arrondissements de Maka Colibantang et  Bamba Thialène  viennent de valider le plan d’aménagement de la forêt communautaire de Niani Saloum. Une option sérieuse prise, pour  lutter contre la pauvreté avec l’exploitation  irrationnelle de ce qui reste de la forêt large de près de 41 600ha. Et pourtant, les retombées de la forêt, pour ces collectivités locales pourraient avoisiner le milliard de francs, si la restauration du massif se faisait correctement.

Bamba Thialène situé à 120 km de Tambacounda, au cœur des terres neuves, reste enclavé. Ici, à perte de vue, se dressent majestueusement des plantations de Dimb, l’un des seuls arbres exotiques qui a résisté à la furie de l’homme. Toutefois, face a la fuite des produits forestiers vers la Gambie voisine et autres agressions des écosystèmes,  en 2006 déjà, les conseillers, sous la houlette du président sortant Mamadou Moth Ndiaye,  avaient déployé près de 6 millions de nos francs pour participer à la gestion durable et  rationnelle des ressources forestières, comme l’a rappelé le Dr Agnès Thiaw,  chef d’équipe et coordinatrice régionale du Projet de Gestion Durable et Participative des Energies Traditionnelles et de Substitution (Progede). Ce premier engagement, unique en son genre dans ce pays, a été supplée  par le Progede qui, après la validation sociale et technique, va  mettre en branle la production durable de bois énergie, des actions pour maintenir la durabilité du système de production agropastorale ainsi que la protection et la conservation des ressources naturelles fragiles. En plus, selon Dr Thiaw,  il est mis en bonne place l’amélioration des conditions de vie des populations, avec les femmes au premier plan, par une valorisation durable des ressources forestières. Ces efforts visent « à arrêter l’exploitation clandestine et les feux de brousse, les défrichements anarchiques à coté des mauvaises pratiques pastorales liée à la transhumance tout comme l’avancée du front agricole dans cette zone à cheval dan la zone soudano sahélienne, dernier rempart de l’avancée du désert » souligne le capitaine Binta Cissé de la direction des eaux et forêts, experte et chargée des aménagements  qui a présenté le rapport en séance publique. Dans cette forêt  selon elle, « résident des animaux comme les phacochères, les chacals, les singes, les antilopes, les pintades et les francolins ». Au nom du directeur des Eaux et Forêt, le lieutenant colonel Ousmane Fall a lancé un appel vibrant pour que les populations s’approprient leur massif forestier afin de laisser aux générations futures un environnement restauré.  A sa suite, et parlant pour le compte de l’Agence Régionale de Développement, Sidy Coulibaly de mettre l’accent sur le reboisement des espèces exotiques, l’adhésion des populations pour la conservation et la valorisation de ces écosystèmes. Le sous préfet de Bamba Thialène amadou Mamadou Ba qui  présidait la validation du plan d’aménagement de la forêt de Niani Saloum   , s’est dit réjoui de la politique  hardie des pouvoirs publics qui prônent  l’amélioration des conditions de vie des populations par une valorisation durable des ressources forestières afin de lutter contre la pauvreté.

[orbit]

www.tambacounda.info/