L’ambassadeur israélien à l’ONU Eviatar Manor a comparé, mercredi, le Hamas à Al-Qaïda, à l’Etat islamique (EI) et au Hezbollah et défendu le droit de son pays à se défendre contre des groupes terroristes. Il a rejeté un projet de résolution «complètement déséquilibré».
Intervenant au Conseil des droits de l’homme réuni à Genève, l’ambassadeur d’Israël a insisté sur le droit de l’Etat hébreu à se défendre. «Nous n’avions pas d’autre choix que de répondre aux tirs de roquettes» du Hamas, a-t-il dit.
Il a accusé le Hamas d’être «une organisation terroriste brutale comparable à Al-Qaïda, à l’EI et au Hezbollah», de perpétrer des crimes de guerre et d’utiliser les civils comme des boucliers humains.
L’ambassadeur a regretté les pertes de civils dans l’offensive militaire de Tsahal à Gaza et a affirmé que son pays s’est engagé à respecter le droit international humanitaire. Il a accusé la Haut Commissaire Navi Pillay et le Conseil des droits de l’homme d’avoir échoué dans leur mission.
«J’appelle ce Conseil à rejeter un projet de résolution totalement déséquilibré, asymétrique, contre-productif et qui jette de l’huile sur le feu», a dit Eviatar Manor. «Ce Conseil ne pourra pas empêcher Israël d’exercer son droit à se défendre», a conclu l’ambassadeur israélien.
Appel du ministre palestinien
Fortement applaudi, le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riad Malki, a tenu un tout autre discours devant le Conseil. Il a dénoncé les «crimes odieux» de l’Etat hébreu. Il a accusé les forces israéliennes de «tuer des familles entières» et lancé un appel à faire cesser l’agression.
«Une action forte et immédiate de tous les organes de l’ONU est nécessaire», a déclaré Riad Malki. Il a demandé la convocation «immédiate» des Etats parties aux Conventions de Genève et d’une commission d’établissement des faits sur les crimes perpétrés par Israël. Il a en outre souhaité la mise en place d’un mécanisme de protection pour le peuple palestinien.
(ats/Newsnet)
