Couronne de Bombardier- Pourquoi ça s’agite autour ?

 Jamais une couronne de roi des arènes n’a été aussi convoitée que celle de Bombardier. Qu’est-ce qui explique cela ?

 B52 n’exclut personne

Bombardier est un roi sans caprices. Contrairement aux précédents rois qui écartaient publiquement certains adversaires, le chef de file de l’écurie Mbour n’exclut personne comme adversaire. Même sa dernière victime. «Je suis prêt à accorder à Balla Gaye une revanche au cours de ma prochaine sortie. Tout dépend de lui. Je n’évite personne. Même les jeunes espoirs qui ont confirmé peuvent m’affronter», confie-t-il au lendemain de sa victoire sur le Lion de Guédiawaye.  Le titre de roi des arènes ne semble pas être un souci pour le B52. Il a gouté au délice en 2004, même si ça n’a duré que 2 ans. Donc, le challenge financier prime, plus,  aujourd’hui, pour le tombeur de Balla Gaye 2 que de l’aspect sportif qui consiste à garder la trône.

Le parcours est sous-estimé

Une chose reste claire. «C’est très difficile d’être le roi des arènes. Car vous serez l’homme à abattre dans l’arène». Et ce n’est pas Bombardier qui dira le contraire. Depuis qu’il s’est prononcé apte à en découdre avec n’importe qui, les candidats se manifestent par voie de presse.  Après deux saisons blanches, Yékini, censé croiser le fer avec Eumeu Sène, a fait part de son envie de redescendre dans l’arène et d’accorder une revanche à ses victimes, notamment le nouveau «roi» Bombardier qui a récemment détrôné Balla Gaye 2. «Je suis prêt à lutter contre Bombardier et tous les autres que j’ai battus», a laissé entendre Yakhya Diop au domicile de Bécaye M’baye. Sauf que Yékini oublie qu’il a malmené le B52 à trois reprises. Bombardier n’acceptera certainement pas qu’il soit une porte de sortie en beauté pour sa bête noire. D’autres lutteurs jugeant  Bombardier plus accessible que ses précédents rois des arènes se précipitent  pour se mettre dans les rangs. Pour eux, la voie du salut passe par le Mbourois.

Et si c’est un piège

Ce n’est pas fortuit, cette générosité de faire une ouverture à tous. Faire durer la longévité de son mandat de roi des arènes est le dernier des soucis du B52. Mais, il ne souhaiterait pas perdre le titre sans en avoir tiré plein de bénéfice.  En étant roi des arènes, Bombardier aura son mot dire sur le choix de son adversaire et financièrement il ne sera pas lésé dans les cachets. Sportivement, il a corrigé ses erreurs du passé. Sortir par la grande porte après avoir obtenu deux titres de roi, le B52 ne va pas lésiner sur les moyens pour garder sa couronne.

Issiaka TOURÉ / rewmi.com/