Conflit armé: Les combats en Ukraine ont fait plus de 1000 morts

L’intensification des combats dans l’est de l’Ukraine est très alarmante, a affirmé lundi la Haut Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Navi Pillay. Selon l’ONU, au moins 1129 personnes ont été tuées et 3442 blessées depuis mi-avril.

Plus de 101’000 personnes de l’est du pays ont été déplacées par les combats, dont 15’000 de plus depuis le 15 juillet, selon un nouveau rapport de la mission des droits de l’homme de l’ONU sur place. Au moins 812 personnes ont été enlevées ou détenues par les groupes armés dans les régions de Donetsk et de Louhansk depuis la mi-avril.

Les groupes armés ont fait régner la peur et la terreur parmi la population de l’est de l’Ukraine, accuse le rapport. Ils continuent à enlever, détenir, torturer et exécuter des gens pris en otages pour l’intimider et exercent leur autorité de manière brutale dans l’impunité.

«Les informations sur des combats de plus en plus intenses dans les régions de Donetsk et Louhansk sont extrêmement alarmantes, alors que les deux camps utilisent un armement lourd dans des zones résidentielles, dont de l’artillerie, des chars, des roquettes et des missiles», a affirmé Navi Pillay.

Contre-offensive critiquée

La Haut Commissaire a dénoncé de possibles violations du droit international humanitaire et demandé aux deux camps de prendre les mesures de précaution nécessaires pour éviter que davantage de civils ne soient tués ou blessés.

Le rapport critique aussi les coûts infligés aux civils et aux infrastructures par la contre-offensive du gouvernement de Kiev dans l’est, avec un nombre croissant de victimes et de dégâts. Ces dégâts matériels sont estimés jusqu’ici à 750 millions de dollars.

Boeing: un crime de guerre

La Haut Commissaire a également condamné l’attentat contre le Boeing de Malaysia Airlines le 17 juillet. «Cette violation du droit international, compte tenu des circonstances, peut être considérée comme un crime de guerre», a déclaré Navi Pillay.

Elle a affirmé qu’il est impératif qu’«une enquête rapide, complète, effective, indépendante et impartiale» ait lieu sur cet événement. La Haut Commissaire a souligné que toutes les parties engagées dans le conflit, dont les combattants étrangers, et ayant commis des violations graves du droit international, devront répondre de leurs actes devant la justice».

(ats/Newsnet)