Tambacounda : Situation de la maladie Ebola, La région ne présente pas de cas et toutes les mesures sont prises pour faire face à un éventuel cas.

 

Les autorités médicales et administratives de la région étaient en conclave dans la salle de réunion de la gouvernance de la région. Elles faisaient le point  sur la situation de la fièvre hémorragique à virus Ebola. A ce jour-ci, la région ne présente aucun cas, rassure le médecin chef. Cependant,  frontalier avec la guinée où sévit depuis quelques mois la maladie, les autorités ont raison de se pencher sur la question, pour voir les mesures à mettre en place pour non seulement barrer la route à la maladie, mais aussi voir les voies et moyens à adopter, pour faire face à un éventuel cas.

C’est suite à la visite d’une mission du niveau central  chargée du suivi des épidémies que les autorités locales ont décidé de tenir ce comité régional de développement. Elle avait pour feuille de route de faire le point sur la mise en œuvre des mesures préparatoires, à la riposte contre la fièvre hémorragique causée par le virus Ebola. Dans ce sillage, le médecin chef de la région a tenu à préciser à l’assistance, que sa circonscription ne présente jusque là aucun cas probable ou suspect, d’Ebola. Avant de rassurer que « tout ce que nous faisons, va dans le sens de se préparer et de se prévenir contre  une éventuelle attaque de la maladie qui, aujourd’hui, sévit dans les pays voisins du nôtre ».  Le Dr Adrien Sonko de continuer que en soutenant que dés le mois de mars dernier lorsqu’ils avaient reçu l’alerte que la maladie était présente en Guinée voisine, et en application avec les directives reçues, ses services avaient organisé la première réunion du comité régional de lutte contre les épidémies, pour discuter et créer un plan de riposte à l’épidémie. Et lors de cette réunion, précise le médecin chef, tous les secteurs étaient présents et avaient apporté leur proposition et leur contribution. Et à partir du plan proposé, un certain nombre d’actions a été entrepris. A en croire le Dr Sonko, « singulièrement dans le domaine de la communication de masse, avec des émissions autour de messages de prévention sur la fièvre Ebola, d’activités de proximité en termes de visite de plaidoyer auprès des personnes influentes dans la communauté, beaucoup d’actions ont été menées. Le concours des partenaires comme la Sodefitex a aussi été sollicité pour aider la région médicale à  développer en langues nationales, un message de prévention sur la maladie, particulièrement dans les zones d’implantation des industries cotonnières ». Le médecin chef de la région  laissera entendre qu’ »un recueil journalier des informations émanant des districts est corrigé et transmis à chaque fois aux autorités régionales et au niveau central. C’est dire que la situation de la maladie est jusque là maitrisée et contrôlée ».  Toujours dans l’évocation des mesures prises par ses services, le médecin chef affirme que « le personnel de santé a aussi été formé, dans la détection et la prise en charge des cas mais aussi, des médicaments et des produits d’hygiène et d’entretien ont aussi été donnés aux structures et pourront servir dans la lutte contre l’Ebola.

« Nous avons les bases pour faire face immédiatement à la fièvre hémorragique  à virus Ebola», assène le médecin. Les principales mesures préventives en termes de directives sont mises en application, même si affirme le Dr Sonko, « certains points méritent d’être améliorés, notamment en termes de spécialisation des équipes d’intervention ».

Les forces de sécurité outillées.

Les forces de sécurité et de défense participent à la gestion des flux des personnes au niveau des frontières. Dans ce cadre, ils sont eux aussi exposés à la maladie quand on sait le risque qu’ils encourent en assurant les flux, surtout ceux venant des pays frontaliers où sévit déjà la maladie. Et c’est pourquoi, soutient le médecin chef Adrien Sonko, « elles ont toutes été orientées et ont reçu du matériel de protection, pour pouvoir faire face à un cas suspect. Néanmoins, il reste à améliorer les procédures et l’entrainement pour que devant un cas, qu’ils sachent bien intervenir ». Pour terminer son intervention Adrien Sonko rassure que le ministère est entrain de prendre les dispositions, pour leur doter de thermo flash pour une meilleure détection de la maladie.

 

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