Tambacounda : après 10 ans de présence sur la scène musicale, Papa Dialy compte mettre son premier album dans le marché avant la tabaski.

 

Cheikh Mahadou Kouyaté alias Papa Dialy pour les plus intimes, est un artiste musicien, né dans la capitale orientale. Très passionné de son art  qui a fait d’ailleurs qu’il n’a pas pu poursuivre ses études, Papa Dialy est aujourd’hui l’enfant chéri du public tambacoundois. Adulé par tout le monde et surtout par les femmes,  ses concerts ne désemplissent point et sont tout le temps  suivis par un grand public. L’homme ambitionne aujourd’hui, après dix ans de présence sur la scène musicale, de sortir son premier album qui sera composé de huit titres qui abordent les thèmes relatifs à la pauvreté, à l’analphabétisme, entre autres.  Ce jeune griot dit vouloir apporter sa touche, à l’éveil des consciences citoyennes de sa localité. Mandingue bon teint, la quasi-totalité de ses morceaux sont chantés dans sa langue maternelle, celle dominante d’ailleurs dans la capitale du Sénégal oriental. Avec son morceau fétiche, « Karambaliya » qui signifie analphabétisme, il ambitionne d’éveiller les consciences de ses parents pour qu’ils laissent les enfants aller étudier. Car persuadé selon lui que,  c’est seulement les études qui peuvent ouvrir les yeux  de l’individu dans nos sociétés actuelles.   « Je m’emploierai de toutes mes forces, pour que recule l’analphabétisme dans ma région », soutient-il avec force. Toutefois, « il va falloir que les autorités de la région s’emploient elles aussi à me soutenir dans le combat qui est la nôtre » a-t-il ajouté. Emmitouflé dans un joli basin violet assorti de quelques fils de broderie aux couleurs or, il a en guise de lancement, enflammé le stade régional de Tambacounda lors de la journée des navétanes organisée par la zone II/B de l’Odcav. Et cela, dit-il, il compte le  remettre  le lendemain de la tabaski au camp militaire Mamadou Lamine Dramé  et le sur lendemain de la fête do mouton, au stade régional. « Tout cela, afin de mieux communier avec mes fans pour qui je suis prêt à tout donner », martèle fier la star montante de la musique mandingue à Tambacounda.  Cependant, celui qu’admire l’actuel Garde des Sceaux, Me Sidiki Kaba,  a déjà deux « singles » à son compte, l’un sorti en 2009 et le second en 2012. Et après la sortie de son premier Album prévu à une semaine de la tabaski, le musicien compte faire la promotion de son œuvre dans la sous-région mais aussi à l’intérieur du pays, dans l’optique de mieux se faire connaitre et mieux vendre la musique tambacoundoise. Néanmoins, il atteste avoir rencontré beaucoup de difficultés dans la réalisation de son œuvre, d’où son appel lancé aux autorités à mieux aider et appuyer la culture et les artistes. « Notre région est l’une des plus riches culturellement parlant mais, du fait d’un manque de soutien des acteurs culturels, ses artistes trainent le pas dans tous les domaines », se désole le jeune griot de la région oriental.

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Par Abdoulaye Fall