Ebola dans nos murs : Le PSE plombé ?

 

Vendredi dernier, la nouvelle du premier cas Ebola au Sénégal a été ressentie comme un coup de massue. Très vite, l’information a fait le tour du monde. Bien que ce soit un cas importé, le Sénégal, qui fait désormais partie des pays affectés par le virus, a intérêt à redoubler de vigilance afin que le virus soit maîtrisé. Moubarack Lô, qui liste les secteurs qui risquent de subir les conséquences d’Ebola, est d’avis que le Plan Sénégal émergent (PSE) n’avait pas besoin de ça, mais que ça ne le remet pas en cause.

“Ça (Ebola, ndlr) fait mal au Plan Sénégal émergent. Mais, ça ne le remet pas en cause fondamentalement”, a dit l’économiste qui ajoute : “Ça tombe mal parce qu’on est dans une phase de promotion. Ça met un bémol à la cadence qui était lancée. Mais, rien n’est encore joué. Si la maladie est maîtrisée, on peut toujours reprendre la promotion et bien évidemment retrouver les investissements qu’on a pu perdre dans cette période”. Il estime, d’après Le Populaire, que l’impact à court terme sur le PSE peut être un coup de frein. Mais, tout dépend de l’évolution. “Si la fièvre est maîtrisée, il n’y a pas péril en la demeure. Nous avons un dispositif sanitaire organisé et on peut espérer que les mesures nécessaires seront prises pour juguler la progression de la maladie”, a dit Moubarack Lô. Aussi, appelle-t-il la population, le chef de l’Etat en premier, à la mobilisation pour neutraliser la maladie à l’instar de certains pays africains. “On peut s’inspirer du Nigeria. Considérer aussi que c’est une affaire sérieuse. Ce n’est pas une affaire du ministère de la Santé. L’erreur à ne pas commettre serait de considérer qu’Ebola est une affaire du ministère de la Santé. C’est un message que je lance. Il faut que vite, le Premier ministre ou même le président de la République s’impliquent et mobilisent l’ensemble du gouvernement”, a-t-il préconisé. Au-delà du gouvernement, il est d’avis que l’Armée, les forces de Police, la Gendarmerie, les Préfets, les Sous-Préfets, les Gouverneurs, les syndicats, la presse, tous doivent être mis à contribution et en faire une affaire nationale tout en ayant une communication transparente.