Le juge à Me Olivier Sur: « ce sont toujours les avocats étrangers qui perturbent. Vous n’êtes pas chez vous »

 

Les  incidents se multiplient entre le président de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI) et les avocats étrangers de la défense. Depuis l’ouverture de l’audience, Henry Grégoire Diouf est constamment interrompu par Me Corinne Dreyfus-Schmidt et Me Pierre Olivier Sur.

La première passe d’armes était l’œuvre de Me Dreyfus-Schmidt qui tenait coûte que coûte à intervenir et à empêcher le témoignage de l’infirmier. Son comportement et celui de ses confrères ont agacé le juge au point qu’après plusoeurs rappels à l’ordre, le juge lui dira : « Me vous n’avez pas la parole, taisez-vous! ». Ce à quoi elle répondra : « je ne me tairai pas! ». Cette réponse a fait sortir les avocats de la partie civile, au premier desquels Me El Hadj Diouf qui dira que la défense fait du cinéma et qu’elle n’a aucun respect pour pa cour.Ces incidents entraîneront une première suspension d’audience.

A la reprise, le juge, pour rappel, lira un passage du code réglementant la profession d’avocat leur rappelant leur devoir dans un tribunal. Après cette lecture, un avocat demandera au juge une nouvelle suspension de séance pour attendre l’arrivée du Bâtionnier de l’ordre des avocats qui est en chemin.

La deuxième suspension d’audience a donné l’occasion aux deux avocats d’aller présenter à la cour des excuses « s’ils ont tenu des propos désobligeants à la cour ». L’intervention du Bâtonnier viendra clore ce chapitre… du moins pensait-on. 
Durant l’interrogatoire de l’urologue et de l’anesthésiste de la clinique du Cap ou est interné le prévenu Ibrahim Abou Khalil, Me Pierre Olivier Sur soulevera l’ire du juge en l’interrompant. Excédé, le juge lui dira « Me Me Me… Etes-vous constitué pour le prévenu Ibrahim Abou Khalil? Non! Vous n’êtes meme pas constitué et vous intervenez. Et puis ce sont toujours les avocats étrangers qui perturbent. Vous n’êtes pas chez vous! ». Me Sur répliquera en disant « Nous portons tous la même robe et nous parlons d’une question humanitaire et dans ce cas personne ne doit se taire ». 
Après cet incident, le juge a repris l’interrogatoire quelques minutes avant d’autoriser Bibo Bourgi à retourner à la clinique, sur demande de l’anesthésiste et de suspendre l’audience.