BRUXELLES: Tournée diplomatique en Europe sur le nucléaire iranien

 

Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a quitté lundi 1er septembre Téhéran pour Bruxelles où il doit rencontrer Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l’Union européenne, selon l’agence officielle Irna.

Mohammad Javad Zarif doit avoir un déjeuner de travail avec Mme Ashton. Il est accompagné par ses deux vice-ministres Abbas Araghchi et Majid Takht-Ravanchi, principaux négociateurs dans les discussions nucléaires avec les grandes puissances.

Le ministre iranien aura également des entretiens avec des responsables belges avant de se rendre au Luxembourg.

Mercredi, il se rendra en Italie pour rencontrer son homologue italienne Federica Mogherini, nommée samedi nouvelle chef de la diplomatie européenne.

L’Iran et les pays du groupe 5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) doivent reprendre les négociations à la mi-septembre en marge de l’Assemblée générale des Nations unies.

Ils ont conclu un accord intérimaire nucléaire de six mois renouvelables, entré en application le 20 janvier. En juillet, ils se sont donné quatre mois supplémentaires, jusqu’au 24 novembre, pour sceller un accord définitif qui doit permettre de garantir la nature exclusivement pacifique du programme nucléaire iranien en échange de la levée totale des sanctions occidentales et de l’ONU qui asphyxient l’économie iranienne depuis plusieurs années.

Les puissances occidentales et Israël soupçonnent l’Iran de vouloir se doter de l’arme atomique, alors que Téhéran affirme que son programme nucléaire est purement civil.

Les deux parties divergent sur la taille du programme d’enrichissement d’uranium et le calendrier pour la levée des sanctions internationales.

L’Iran a dénoncé de nouvelles sanctions imposées par les Etats-Unis contre plus de 25 entités et entreprises ainsi que des individus accusés de favoriser le programme nucléaire controversé iranien et de soutenir le «terrorisme».

Toutefois, l’un des principaux négociateurs iraniens, Abbas Araghchi, a rejeté l’idée d’une «impasse» dans les négociations, dans une interview au quotidien gouvernemental Iran.

«L’interprétation d’une impasse dans les négociations n’est pas juste. Il y a des noeuds et si nous réussissons à défaire ces noeuds le chemin sera ouvert pour un accord final», a-t-il déclaré.

«Les différentes parties (Iran et le groupe 5+1, NDLR) conviennent que nous avons fait de bons progrès et si on fait un travail supplémentaire il est possible d’arriver à un accord. Nous espérons parvenir à une compréhension commune d’ici le 3 azar (24 novembre)», a-t-il dit encore.

M. Araghchi a expliqué que l’Iran demandait que tout accord soit approuvé par le Conseil de sécurité des Nations unies «sous forme d’une résolution» pour permettre la levée des sanctions internationales.

«Nous cherchons une solution raisonnable pour garantir les demandes des deux parties. S’il y a des demandes excessives contraires à nos droits, nous ne les accepterons pas. Par conséquent, si dans le temps imparti, on ne parvient pas à un accord, ce ne sera pas la fin du monde. Nous avons la capacité de résister aux sanctions», a-t-il expliqué encore.

sgh/tp/cbo/ggy

 

(afp/Newsnet)