Les Ecossais votent en masse pour un choix historique

 

De Glasgow à Edimbourg, les électeurs affluaient jeudi 18 septembre dans les bureaux de vote pour prendre part au référendum sur l’indépendance de l’Écosse.

Ce scrutin historique pourrait conduire à l’éclatement du Royaume-Uni et à la formation d’un nouveau pays en Europe. Les 2600 bureaux de vote écossais ont ouvert leurs portes à 8 heures et fermeront à 23 heures. Les premiers résultats sont attendus vendredi au petit matin.

Au total, quelque 4,29 millions d’électeurs sont appelés aux urnes installées dans les écoles et les mairies. Une participation massive, de l’ordre de 80%, est attendue. Quelque 600’000 personnes ont déjà voté par correspondance.

Après avoir largement mené dans les intentions de vote, le non à l’indépendance a marqué le pas ces dernières semaines, rattrapé par le oui qui a mené une campagne plus agressive et visible. Les derniers sondages donnaient cependant un léger avantage aux tenants du maintien de l’union, mais avec un nombre d’indécis suffisamment important pour faire pencher la balance.

A Edimbourg, Charlotte Farish est arrivée dix minutes avant même l’ouverture du bureau de vote. Cette femme de 34 ans tenait à glisser son bulletin dans l’urne avant d’emmener ses deux enfants à l’école et d’aller travailler.

Jour important

«C’est un jour important. La décision que nous allons prendre nous engagera pour la vie», a-t-elle déclaré, en confiant soutenir le non à l’indépendance.

«J’aime mon pays, et je ne veux pas qu’on l’abîme», a-t-elle dit, alors qu’une autre électrice, Serah Rowell, venait de voter en faveur de l’indépendance. «J’ai voté oui, parce que je crois que l’Ecosse doit pouvoir décider pour elle-même», a déclaré cette femme de 36 ans travaillant dans une université.

«C’est un jour historique pour l’Ecosse. J’ai attendu ce moment toute ma vie. Il est temps de se séparer de l’Angleterre. ‘Oui’ à l’indépendance», a commenté Ron, un homme d’affaires d’Edimbourg, qui a été le premier à déposer son bulletin dans l’urne au bureau de Waverley Court.

Les quotidiens britanniques arboraient jeudi des Unes pleines de symboles, avec le plus souvent les deux drapeaux de l’Ecosse et du Royaume-Uni flottant côte à côte. Le Guardian présente pour sa part une vue aérienne de l’Ecosse entourée d’une mer ayant submergé les autres parties du Royaume-Uni.

(afp/Newsnet)