La rentrée des classes et la Tabaski inquiètent l’Etat

 

L’audition du ministre de la santé et de l’action sociale, Eva Marie Coll Seck devant la commission santé du Conseil économique, social et environnemental a été très révélatrice. Malgré les progrès enregistrés avec le seul cas importé de l’étudiant guinéen guéri, le bilan du Sénégal est loin de suffire face à la progression du virus Ebola. Le ministre de la santé et de l’action sociale l’a fait savoir aux membres du Conseil économique. Pour leur dire que le risque est d’autant plus grand qu’il convient de prendre en compte deux évènements favorables à la contamination : la rentrée des classes et la fête de la Tabaski. « Il faut vraiment reconnaître qu’avec la prochaine fête de Tabaski, où les gens doivent retourner auprès de leur famille et la rentrée prochaine des classes, avec le retour des enseignants et des enfants en vacance en Guinée, il y aura forcément beaucoup de problèmes sur lesquels il convient d’anticiper », a avoué le Dr Eva Mari Coll Seck. En ce qui concerne les élèves en provenance des pays infectés, assure t-elle, « une solution spéciale sera déroulée. Il n’est pas question d’ouvrir les frontières pour que toutes personnes présentées comme élèves puissent entrer au Sénégal. Un recensement des élèves concernés sera mené au niveau des frontières avec l’aide de l’ambassadeur du Sénégal en Guinée. Après cette opération, ils seront examinés par le corps médical positionné sur les lieux pour voir s’ils ne présentent pas de signes suspects. Mieux, même s’ils rentrent chez eux, ils seront suivis au plan médical pour une certaine période. » 
Une situation difficile à gérer quel le ministre de la santé et de l’action sociale ne parvient toujours pas à comprendre. « En Guinée les gens meurent comme des mouchent à cause du virus. Moi, je ne comprends pas pourquoi des parents ont laissé leurs enfants partir en vacance là bas », martèle Dr Eva Marie Coll Seck. A l’endroit de ceux qui estime que le Sénégal a réussi la prouesse de guérir le seul cas de malade d’Ebola qu’il avait, le ministre demande de ne pas exagérer. « Le Sénégal fait partie des pays survivants. On ne doit pas dire que le Sénégal peut guérir la maladie. Parce que si tout le monde vient on aura plus de problème encore », a-t-elle tenu à préciser avant de mettre en garde les religieux qui s’occupent des morts. « Dans beaucoup de pays nous avons vu des imams qui sont morts parce qu’ils fermaient les yeux des défunts, ils avaient des contacts directs avec leurs corps, sans être protégé », renseigne t-elle. 

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