Le Sénégal, disent-ils, a vaincu le virus Ebola. Cette dangereuse épidémie qui ne laisse rien sur son passage, faut le rappeler, se transmet par les liquides organiques tels que la sueur, la salive, la vomissure et les excrétions. La rapidité de propagation du virus inquiète et soulève souvent de nombreuses polémiques.
Cependant, nous avons tous été soulagé d´entendre que le jeune Guinéen, qui avait introduit le virus Ebola dans notre pays, a été soigné et guéri en moins de deux semaines par les médecins Sénégalais. Il est actuellement, disent-ils, en phase d´observation à l´hôpital de Fann. Si tel est le cas, notre expertise médicale doit être transférée au plus vite en Guinée, en Sierra Leone et au Liberia qui comptent des milliers de morts actuellement. Cette maxime de Lincoln nous enseigne toutefois, qu´on peut tromper une partie du peuple tout le temps et tout le peuple une partie du temps, mais on ne peut pas tromper tout le peuple tout le temps.
La pandémie du virus Ebola requiert des précautions exceptionnelles et les autorités publiques ont le devoir d´informer juste et vrai.
La question principale qui taraude, cependant la plupart des Sénégalais est de savoir, la situation de toutes ces personnes avec qui, le jeune Guinéen a vécu, pendant des jours, dans la même concession aux Parcelles Assainies. Il a dormi avec des personnes, partagé le même repas avec elles et utilisé les mêmes toilettes. Si elles ne sont pas contaminées, c´est à chercher soit dans le domaine divin, ou soit le mode de contamination établi n´est peut être plus le même. Ces personnes, qui sont toujours en phase d´incubation, représentent toujours un danger pour la santé publique.
La vigilance doit toujours rester de mise pour qu´au-delà de cet unique cas importé, des mesures et stratégies adéquates soient dégagées pour que d´autres cas ne soient plus importés.
Continuons à maintenir les mesures sanitaires de prévention et d´hygiène pour que, à jamais, cette redoutable maladie quitte le Sénégal définitivement.
abbas@uni-bremen.de
