EGYPTE: Les négociations israélo-palestiniennes vont reprendre

 

Les négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens pour pérenniser la trêve à Gaza reprendront mercredi au Caire. Auparavant, des discussions inter-palestiniennes seront menées en Egypte entre les mouvements Fatah et Hamas pour tenter de sauver leur accord de réconciliation.

Les deux informations ont été rapportées ce samedi 20 septembre par l’agence de presse égyptienne Mena. Le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est refusé à commenter cette annonce. La semaine prochaine verra la célébration du Nouvel an juif mercredi soir, suivi de deux jours fériés, puis du shabbat (samedi), un jour de repos.

Cour pénale internationale

Mercredi également s’ouvrira à New York l’Assemblée générale de l’ONU. Le président palestinien et chef du Fatah Mahmoud Abbas entend y faire adopter une résolution demandant la fin, d’ici trois ans, de l’occupation israélienne.

Si son exigence, soutenue par la Ligue arabe, n’était pas entendue -et un veto américain pourrait rapidement la tuer- alors l’Etat de Palestine menace d’adhérer à la Cour pénale internationale. Ce qui lui permettrait de poursuivre des responsables israéliens pour «crimes de guerre» à Gaza.

Avant de se rendre à New York, M. Abbas a rencontré François Hollande à Paris. Le président français lui a indiqué qu’une résolution sur «la solution du conflit» israélo-palestinien serait présentée au Conseil de Sécurité.

Réunion lundi

Mais avant de négocier avec les Israéliens, le Fatah et son rival islamiste Hamas doivent se retrouver au Caire lundi, sous l’égide des Egyptiens. Ils vont tenter de sauver leur accord de réconciliation conclu en avril, selon des responsables palestiniens.

Cet accord a donné naissance début juin à un gouvernement d’union formé d’indépendants. Celui-ci était censé mettre fin à la division entre les directions en Cisjordanie occupée, où siège M. Abbas, et à Gaza contrôlée par le Hamas.

Mais l’Autorité palestinienne de M. Abbas a ensuite accusé le Hamas d’empêcher le gouvernement de travailler à Gaza. Le mouvement islamiste a de son côté reproché à l’Autorité de ne pas payer ses 45’000 fonctionnaires à Gaza.

Transfert du pouvoir

Ce transfert du pouvoir est crucial à l’approche d’une conférence des donateurs le 12 octobre au Caire. De nombreuses capitales conditionnent leur aide à la reconstruction de Gaza à sa remise à l’Autorité palestinienne et non au Hamas considéré comme un groupe «terroriste» par les Etats-Unis et l’Union européenne.

Début septembre, M. Abbas avait menacé de mettre fin au partenariat avec le Hamas accusé de maintenir un «gouvernement parallèle». Les discussions inter-palestiniennes détermineront en plus selon les observateurs le sort des négociations avec Israël.

Cessez-le-feu

Un accord de cessez-le-feu avait été conclu le 26 août, après 50 jours de conflit. Palestiniens et Israéliens s’étaient alors donné un mois pour reprendre les discussions sur les sujets les plus épineux concernant l’enclave palestinienne sous blocus de l’Etat hébreu depuis 2006.

Parmi les sujets sensibles, la démilitarisation de Gaza, la réouverture de l’aéroport du territoire ou la libération de dizaines de prisonniers politiques requises par les Palestiniens.

Conflit meurtrier

Le dernier conflit a fait plus de 2140 morts et 11’000 blessés parmi les Gazaouis, et 72 côté israélien. Les bombardements sur Gaza ont fait des dégâts «sans précédent», selon l’ONU. La reconstruction coûtera six milliards d’euros (7,2 milliards de francs), estiment les Palestiniens.

(afp/Newsnet)