Omar Faye, «Leeral Askan Wi»: «Au moment où le peuple pleure sa misère, Macky nous parle d’un second mandat»

 

La déclaration du chef de l’Etat devant les maires «apéristes», selon laquelle son deuxième mandat est assuré, a suscité, hier, une vive réaction de la part du président de «Leeral Askan wi».

«Au moment où le peuple pleure sa misère, le Président Macky Sall nous parle d’un second mandat», s’indigne Omar Faye. Avant de s’interroger : «Comment peut-on réélire un Président qui n’a pas de vision, qui plonge le Sénégal dans une situation de délestages permanents, de manque d’eau dans la capitale sénégalaise (il n’y a même pas d’eau à la prison du camp pénal), de manque d’argent chronique, de tensions dans tous les secteurs, de destruction de sociétés nationales ?». 

Sur sa lancée, M. Faye assène : «Force est de reconnaître que Macky Sall vit dans un pays autre que le Sénégal. Si l’élection présidentielle se tenait, aujourd’hui, il ne se classerait même pas 5e. Les Sénégalais ont perdu le sourire. Ils sont atteints d’une nouvelle maladie : le ‘wakhtu’ (monologue). Au lieu de faire espérer aux Sénégalais une bonne fête de Tabaski, il préfère nous parler de la transhumance de 50 maires qui regroupent un électorat de 2000 personnes. On s’achemine vers la fête de Tabaski la plus difficile de l’histoire du Sénégal». 

Très en verve, le président de «Leeral Askan wi» – qui nous a rendu visite, hier – accuse le Président Sall d’être «dans une logique de vouloir étouffer les grandes villes qu’il a perdues aux Locales, comme Dakar». «D’ailleurs, il y a de quoi être déçu de l’attitude du Ps face à cette situation-là», renchérit-il. 

Oumar Faye pense savoir qu’«il faut un tremblement de terre au Sénégal pour que Macky Sall soit réélu». «Qu’on cesse de nous tympaniser avec le Plan Sénégal émergent. Avec Macky, le Sénégal est en train de s’éloigner de la voie de l’émergence. S’il croit qu’avec ses rencontres avec les maires ‘apéristes’, ‘Macky 2012’ ‘Benno bokk yakaar’, qu’il va rebondir, il se trompe lourdement. Parce que son adversaire, c’est le peuple sénégalais». 

Le Populaire