Cheikh Niang, rescapé du « Joola » : « J’ai été sauvé par un éclair, mais dès qu’il y a coupure d’électricité, je disjoncte »

 

Certaines personnes continuent de souffrir des séquelles du naufrage du joola, 12 ans après le drame. C’est le cas du rescapé Cheikh Niang qui travaillait dans le bateau pour l’embarquement et le débarquement. Depuis 2004, informe «L’As», il souffre de démence.

Il déclare avoir été sauvé par un éclair qui lui a permis de repérer une fenêtre dans le noir et de sortir du bateau qui coulait. Mais depuis lors, dès qu’il y a une coupure d’électricité, il disjoncte, croyant toujours être dans le bateau en train de sombrer.

Boubacar Bâ, porte-parole de l’association des familles des victimes et rescapés, estime que l’Etat du Sénégal ne fait qu’exacerber la frustration des rescapés et des familles des victimes.

Il dénonce le fait que pour la prise en charge, l’Etat n’octroie que 25.000 Fcfa par mois par orphelin pour la nourriture, l’habillement, la santé et l’éducation. Selon lui, en 2002, 1900 orphelins avaient été recensés, mais en 2012, seuls 696 étaient éligibles, tout le reste ayant atteint l’âge de la majorité.

Cheikhna Keïta, coordonnateur de la cellule régionale de Thiès ajoute que l’Etat finance les cérémonies les plus dérisoires, mais brille par son mutisme quand il s’agit d’aider les victimes du Joola.