Depuis plus de trois ans, l’église catholique a bénéficié d’un projet d’alphabétisation géré par l’OIEC (Office International de l’Enseignement Catholique) et qui s’active aussi dans le financement des projets des femmes. L’objectif selon le coordonnateur du projet, consiste à faire de sorte que les femmes soient mieux intéressées par l’alphabétisation.
Depuis 2012, confie monsieur Bernard Seck, Directeur de l’Enseignement privé Catholique (Didec), sa structure a bénéficié d’un projet d’alphabétisation financé par le gouvernement allemand et la KSB. C’est un projet d’alphabétisation fonctionnel en direction des femmes de la zone de Koumpentoum. Le projet, renseigne monsieur le Didec, « consiste à faire une alphabétisation fonctionnelle, c’est-à-dire, une alphabétisation qui tient compte des préoccupations des femmes, principales cibles du projet ». Depuis 1996, poursuit Bernard Seck, » nous intervenons dans cette même zone. Cependant, il ne s’agit pas aujourd’hui d’un changement d’activité ou de procédés, mais plutôt de mieux faire. Nous avions initié des financements que nous attribuons aux femmes, dans l’optique de mieux les intéresser au projet qui ne vise que leur plein épanouissement. Auparavant, un montant de 8 millions de nos francs leur a été alloué dans un premier temps, pour toucher les 40 centres dont nous disposons dans la zone. Chaque centre avait bénéficié d’une somme de 200 mille francs. Le montant leur permettait de financer leurs activités génératrices de revenus afin qu’elles puissent mieux s’intéresser aux activités dispensées par le projet. L’expérimentation de ce financement a donné des résultats satisfaisants car, les 8 millions sortis en première tranche ont permis de collecter un bénéfice de 3 millions qui reviennent entièrement aux centres car le financement était sans intérêts pour le projet. En plus, une nette implication et un parfait engagement des femmes ont été notés dans les activités d’alphabétisation. Ce qui nous a permis aujourd’hui d’oser augmenter le montant des financements par centre qui est passé de 200 mille à 700 mille francs. Aujourd’hui, ce sont prés de 30 millions de nos francs qui sont mobilisés pour venir à bout des financements alloués aux femmes de Koumpentoum. Le montant de 700 mille par centre sera remboursé en 6 mois. L’objectif, si c’est bien fait, c’est d’augmenter les financements ». Pour justifier le choix du département de Koumpentoum, le directeur de l’enseignement catholique (Didec) soutient que « c’est dans cette zone que le projet a connu le plus de succès en plus, dans cette localité, on y retrouve des centres avec plus de 4 langues contrairement dans certaines zones unilingues ». Pour terminer, le Didec affirme que le premier projet avait touché plus de 4.000 personnes dans plusieurs villages. Aujourd’hui avec les 40 centres dont ils disposent, c’est sûr que le nombre de bénéficiaires ira crescendo. La président des femmes du centre de Méréto elle, interrogée, s’est dit très satisfaite du projet d’alphabétisation. « Les bienfaits qu’il nous a apportés sont énormes. Grâce à ce projet, nous savons maintenant lire, écrire compter, calculer, entre autres activités », liste heureuse la dame. « Et le meilleur est que c’est grâce au projet que le fait d’accoucher dans les maisons a cessé. De nos jours, nous respectons toutes les visites prénatales et savons nous protéger et éviter beaucoup d’interdits », ajoute-t-elle. En plus de tout cela, « le projet nous a appris et permis de gagner notre vie en nous aidant à financer nos projets qui nous permettent de créer des activités génératrices de revenus. Tout notre souhait aujourd’hui, c’est de voir se pérenniser ce projet très important pour nous femmes du monde rural », prie la présidente.
Par Abdoulaye Fall
