Véhicules frauduleusement importés : Touba, refuge des hors la loi

 

A Touba, les voitures irrégulières s’acquièrent facilement, à des prix défiant toute concurrence. Interdit à l’importation par l’Etat du Sénégal parce que vieilles de plus de 8 ans, elles ornent pourtant les innombrables parkings de Touba, sans que les policiers, les gendarmes et les douaniers ne pipent mot. 

Les «Rim» (véhicules provenant de la Mauritanie appelés à Touba Baboul Khayri) circulent librement, payent leurs taxes et souscrivent à des police d’assurance parce que, explique «L’Observateur», jouissant d’une mutation directe. Ils sont flanqués, note le journal, de plaques immatriculées au Sénégal, mais confectionnées sur place avec une carte grise dûment signée par le chef régional de division du transport. Mais le constat est que, sur la majeure partie des cartes grises de ces véhicules, on retrouve apposé le nom d’un chef religieux. Un fait qui les épargne de tout contrôle policier.

A Touba, le phénomène du «yaq» (la transposition) a également fini de prospérer. Le mode opératoire est simple. Il suffit d’acheter une voiture «Rim» et autre carcasse de voiture. On trouve ensuite un mécanicien doué pour transférer tous les «organes», transformant la voiture «Rim» en un véhicule «régulier».

Toutes choses qui, selon Georges Sylva, Chef de la subdivision régionale des Douanes de Diourbel, portent atteinte aux recettes de l’Etat du Sénégal.