35 Leadeurs Elèves Animateurs(LEA) et 15 Professeurs Relais Techniques(PRT) des régions de Tambacounda et de Kolda se sont penchés pendant 3 jours sur la problématique de la santé sexuelle et reproductive des adolescents. Le Groupe pour l’Etude et l’Enseignement de la Population(GEEP), a tenu avec son éternel partenaire l’UNFPA, un festival des clubs EVF (Education à la Vie Familiale) à Tambacounda pour un engagement contre les grossesses et mariages précoces en milieu scolaires. Selon Mademba Ndoye, coordonnateur du réseau national des Clubs EVF du GEEP, « c’est un festival qui couronne l’ensemble des activités annuelles que nous sommes entrain de dérouler au niveau scolaire. Cela a commencé par les sessions éducatives dans les salles de classes pour sensibiliser les jeunes sur ce phénomène ». A en croire le coordonnateur, des activités de mutilations génitales se sont aussi déroulées avec la formation des PRT. Une étude statistique sur ce fléau en milieu scolaire dans les régions de Tambacounda, Kolda, Ziguinchor, Fatick, Saint Louis ainsi que dans la banlieue de Dakar (zones à pourcentage élevé) est entrain d’être menée. Au même moment, une campagne de plaidoyer se déroule afin d’obtenir une institutionnalisation de l’EVF. Le combat est que le ministère de l’Education prenne en charge de façon systématique, la sensibilisation des jeunes contre les grossesses et mariages précoces. Pour Mr Ndoye, « soit qu’on puisse mettre la sensibilisation dans les curricula de l’enseignement dans les écoles de formation, ou qu’on puisse ériger l’éducation sexuelle complète comme étant une discipline au niveau de l’école sénégalaise ». Dans les zones citées comme points chauds de ce fléau, l’aspect culture influe grandement sur ce phénomène banalisé par les populations. La bataille enclenchée par le GEEP se mène au niveau de l’information mais aussi sur le plan culturel. A en croire Mademba Ndoye, « il est temps que les gens élèvent le niveau de communication. Cela rentre dans le cadre du combat que nous menons pour l’éradication des grossesses et mariages précoces. On ne peut pas continuer à fermer les yeux». Maître Benoit Diouf a animé une conférence sur les sanctions prévues par la loi sur les violences faites aux femmes, particulièrement le viol. « Ce sont des infractions portant atteinte à l’intégrité physique ou psychique de la personne humaine ». Une marche de sensibilisation s’en est suivie dans les rues de la commune et au stade régional à l’occasion de la 28e édition des phases nationales de navétanes. Entre autres activités, les festivaliers se sont exprimés sur les murs de l’Inspection d’Académie ainsi que dans des Collèges d’Enseignement moyen pour un engagement citoyen : « une information de qualité pour une prise de décision responsable ».
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Ansoumana SADIO/www.Tambacounda.Info/
