Désengorgement de l’Ucad : Le Saes ébauche une batterie de solutions

 

Le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (Saes) a organisé ce lundi 29 septembre une rencontre, dont le khalife général de la famille omarienne, Thierno Madani Tall, était l’invité,  pour parler des conditions difficiles dans lesquelles l’enseignement se fait dans ce temple du savoir. Yankhoba Seydi, maître assistant à la Faculté des Lettres à l’Ucad, par ailleurs porte-parole du Saes, a relevé après une projection de film, que le nombre d’amphithéâtres, de salles de cours, de Travaux dirigés (Td) et de Travaux pratiques (Tp) à l’Ucad est de 217 pour une capacité totale en nombre de places physiques de 23 423, soit 370 étudiants par salles pour un effectif total de 80 500 étudiants en 2012-2013. Ce qui fait un déficit de 57 077 places.
Yankhoba Seydi a aussi renseigné que l’Ucad comptait en 2013, 1 329 enseignants, soit 1 enseignant pour 61 étudiants alors que les normes de l’Unesco sont 1 enseignant pour 27 étudiants. En ce sens, le maître assistant a déclaré que ces difficiles conditions ont fait que le Saes a perdu, en moins de 3 ans, 61 enseignants à l’Ucad.
Pour améliorer les conditions d’étude et d’enseignement au niveau de cette université, le Saes estime qu’il faut augmenter la capacité d’accueil des universités, augmenter le ratio personnel/étudiant, doter les universités de budgets conséquents, respecter l’autonomie des universités, instituer une politique volontariste de financements, respecter les standards dans la gestion des effectifs, équiper les laboratoires, réhabiliter les infrastructures existants, désengorger l’Ucad en faisant monter en puissance les autres universités. L’Etat, dit-il, doit aussi respecter ses engagements.